Le terme "ressource" renvoie à la forme qu'elle peut prendre (numérique ou non) : un cours, un manuel, une vidéo, un logiciel, une présentation, une illustration, etc. 

Quelle que soit sa nature, une ressource est qualifiée d'éducative du moment qu'elle est utilisée dans un contexte d'apprentissage. 

Le terme "libre" précise que la ressource a été créée et partagée dans un esprit d'ouverture : possibilité de la réutiliser, de la réadapter, de la modifier et de la rediffuser.

La vidéo ci-dessous de l'UNESCO explique en une minute ce que sont les REL.

Une REL est disponible sous une licence ouverte

Comme évoqué plus haut, l'un des principaux aspects des REL est qu'elles sont publiées sous licence ouverte. Une licence ouverte définit les conditions d'utilisation et de partage d'une ressource, tout en protégeant le droit d'auteur. 

Parmi les licences ouvertes les plus connues, on trouve les Creative Commons (CC), ou encore la General Public License (GPL) et la licence Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui sont utilisées principalement pour les logiciels.

En général, il est possible pour quiconque de réutiliser, de modifier et de redistribuer une REL. La licence Creative Commons précise toutefois les conditions à respecter, comme par exemple attribuer le nom de l'auteur·e original·e, diffuser la ressource sous la même licence ou encore interdire son utilisation commerciale.

Les licences Creative Commons

Les licences Creative Commons recouvrent différentes conditions de partage. On peut les identifier par leur symbole spécifique qui est décrit brièvement ci-dessous :

Attribution
(BY : citation de l'auteur·e)

Partage dans les mêmes conditions
(SA : share alike)

Pas d'utilisation commerciale
(NC : non commercial)

Pas de modification
(ND : non derivs)

Ces différentes conditions peuvent être combinées pour créer une licence personnalisée. En voici une liste classée de la plus permissive à la moins permissive :

CC BY

Vous êtes libre d'exploiter la ressource comme vous le souhaitez, à condition de citer l'auteur·e.

CC BY-SA

Vous êtes libre d'exploiter la ressource comme vous le souhaitez, à condition de citer l'auteur·e et de partager votre ressource sous cette même licence.

CC BY-NC

Vous êtes libre d'exploiter la ressource comme vous le souhaitez, à condition de citer l'auteur·e et de ne pas en faire d'utilisation commerciale.

CC BY-NC-SA

Vous êtes libre d'exploiter la ressource comme vous le souhaitez, à condition de citer l'auteur·e, de ne pas en faire d'utilisation commerciale et de partager votre ressource sous cette même licence.

CC BY-ND

Vous êtes libre d'exploiter la ressource comme vous le souhaitez, à condition de citer l'auteur·e et de ne pas la modifier.

CC BY-NC-ND

Vous êtes libre d'exploiter la ressource comme vous le souhaitez, à condition de citer l'auteur·e, de ne pas en faire d'utilisation commerciale et de ne pas la modifier.

Et le domaine public ?

Une REL peut aussi se trouver dans le domaine public, un statut juridique dans lequel une œuvre n'est plus protégée par les lois sur le droit d'auteur ou toute autre forme de droits de propriété intellectuelle.

Une œuvre peut entrer dans le domaine public de différentes manières :

• Lorsque les droits d'auteur expirent, on dit généralement que l'œuvre tombe dans le domaine public. Ce délai peut varier selon les pays. En France, il est de 70 ans après le décès de l'auteur·e*.
•  Lorsque l'auteur·e décide de renoncer à ses droits. Certaines licences, comme la licence CC0 (Creative Commons Zero) permettent de placer une œuvre dans le domaine public, dans la mesure permise par la loi.

Une REL devrait pouvoir être modifiable

Le projet fabriqueREL apporte une information supplémentaire concernant les caractéristiques des REL :

Même si tous les droits qui définissent une ressource libre sont accordés par sa licence, son caractère libre peut être restreint de facto par des considérations techniques qui limitent les possibilités de modification. Ainsi, si la licence associée à une REL permet sa modification, mais que ses fichiers originaux ou fichiers sources ne sont pas partagés, les possibilités de modification peuvent être très limitées. Des logiciels et des formats de fichiers répandus, accessibles ou ouverts sont à privilégier en l’absence d’inconvénients majeurs.

Ainsi, par exemple, une REL sous forme de vidéo devrait donner accès à tous les fichiers ayant permis de créer la vidéo (images, sons, etc.). De même, une REL devrait être créée à partir d'un logiciel standard ou avec un format ouvert pour faciliter sa modification.

Le tout est de faciliter l'exploitation de la ressource. Il sera plus facile par exemple de modifier / réadapter un document Microsoft Word (.docx) qu'un document PDF (difficilement modifiable). Et la démarche sera encore plus ouverte si l'on choisit un format ouvert de fichier (.odt, .ods, .odp, etc.) en utilisant par exemple la suite bureautique libre et gratuite LibreOffice.

Pour plus d’exemples d’alternatives aux formats fermés, vous pouvez consulter cette ressource du site DoRANum.

En résumé

Selon la définition donnée par David Wiley (directeur académique de Lumen Learning), une ressource est vraiment libre si elle répond à ces cinq critères (les "5R") :

1. Retenir : télécharger la ressource pour en garder une version hors ligne et éviter de la perdre (si l'URL change, par exemple) ;
2. Réutiliser : utiliser la ressource dans d’autres contextes, comme par exemple le fait de diffuser une vidéo trouvée sur Internet dans un cours ;
3. Réviser : modifier la ressource pour l'adapter à son contexte (la mettre à jour, la traduire, la personnaliser, etc.) ;
4. Remixer : combiner la ressource avec d’autres, comme par exemple combiner des images et textes sous licence libre pour en faire une vidéo ;
5. Redistribuer : diffuser la ressource originale par un autre canal, sur son site web par exemple.

Cette infographie offre un très bon résumé de ce que nous venons de voir.

Vous pouvez télécharger ici sa version PDF .