1. Science ouverte et IA : rappels
La science ouverte en bref
Laïsa Ferreira rappelle que la science ouverte est un objectif qui porte sur l'ouverture des données en faveur de l'évolution de la recherche et de l'innovation. C'est une approche philosophique, économique, politique, qui résulte d'une volonté internationale d'institutions comme l'UNESCO.
Le rapport de l'UNESCO de 2021 sur la science ouverte évoque même un "droit à la science" portant sur les données au sens large : chiffres, lettres, textes, images, sons, toutes formes de production scientifique constituant une source pour la recherche.
La science ouverte repose sur trois piliers essentiels :
L'accessibilité
Rendre les résultats de recherche librement accessibles pour dépasser les barrières économiques traditionnelles.
La transparence
Partager les méthodes, données et processus pour permettre la vérification et la reproductibilité.
La collaboration
Favoriser les échanges entre chercheurs institutions et disciplines.
Comme l'explique Laïsa Ferreira, cet objectif de science ouverte est assez récent comme volonté et résulte logiquement de l'open data.
Cette volonté de science ouverte est assez récente et résulte logiquement de l'open data. L'open data, c'est l'ouverture des données, officiellement définie comme une volonté politique par laquelle un organisme met à la disposition de tous des données numériques dans un objectif de transparence - c'est le mot-clé - ou afin de permettre leur réutilisation à des fins économiques.
Cette philosophie se traduit par des outils nationaux et institutionnels, comme les archives ouvertes pour les articles (HAL en France) et les entrepôts de données pour les données de recherche. Ces pratiques se sont progressivement imposées dans le paysage académique français et international.
Au fil du temps, beaucoup de chercheurs ont pris l'habitude de déposer leurs articles en libre accès, comme le montre le graphique ci-dessous du baromètre de la science ouverte.