Résumé de section

  • L'accessibilité est une notion liée à celle du handicap. Elle met en lumière des problématiques d'accès dans les lieux publics (bâtiments, transports...), mais aussi aux contenus numériques et aux services proposés sur le web.

    Cette formation est la première partie introductive à l'accessibilité des ressources numériques, et en particularité aux contenus pédagogiques. Elle présente les enjeux à relever pour offrir des formations accessibles au plus grand nombre. Elle est liée à une série d'autres cours traitant de sujets plus précis, comme le texte, les images, les couleurs, les vidéos ou encore les outils auteurs. 

    L'accessibilité numérique est un sujet vaste et complexe qui demande d'entrer dans des détails techniques. Ces formations ne prétendent pas apporter les réponses à toutes les problématiques. Elles devraient toutefois vous permettre de mettre en place un minimum de bonnes pratiques pour rendre vos contenus de formations plus accessibles.


    Objectifs

    • Repérer le champ d'application de l'accessibilité numérique ;
    • Appréhender la diversité des situations de handicap ;
    • Identifier les technologies d’assistance ;
    • Appréhender les normes d'accessibilité ;
    • Expliquer pourquoi le travail sur l'accessibilité est bénéfique pour tous les apprenants.
    Ce cours est en libre accès !

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    • Auteur(s) / Formateur(s): Viet Jeannaud - Callisto Formation
      Public cible: Formateurs
      Date de publication: 15 mai 2023
      Durée estimée: 30 minutes
      Licence: CC BY-NC-SA
      Open badge: Oui
      Nombre d'inscrits: 85

  • L'accessibilité universelle et l'accessibilité numérique sont deux concepts distincts mais étroitement liés.

    2 minutes de lecture

    • Accessibilité universelle

      L'accessibilité universelle signifie que tout le monde, quelle que soit sa condition physique, mentale ou sensorielle, doit pouvoir utiliser des espaces, des produits et des services, sans rencontrer de barrières. Son objectif est de rendre l'environnement physique et social accessible à tous.

      Sylvie Rocque, Professeur au département d'éducation de l'Université de Montréal, apporte la définition ci-dessous :



      L’accessibilité universelle est le caractère d'un produit, procédé, service, environnement ou de l’information qui, dans un but d’équité et dans une approche inclusive, permet à toute personne de réaliser des activités de façon autonome et d’obtenir des résultats équivalents.


    • Comme son nom l'indique, l'accessibilité universelle recouvre une large gamme d'applications, de l'aménagement des espaces (par exemple des rampes d'accès en complément des escaliers, l'équipement de textes en braille sur les panneaux d'information...) au design des contenus numériques.

      Elle intègre donc la notion d'accessibilité numérique, qui est un aspect important car les technologies numériques sont devenues un élément central de notre environnement.


    • Accessibilité numérique

      L'accessibilité numérique se concentre spécifiquement sur la conception de technologies numériques (sites web, applications, documents électroniques, etc.) de manière à ce qu'elles soient utilisables par toutes les personnes.

      Cela implique d'utiliser des pratiques prenant en compte les besoins de tous les utilisateurs, par exemple inclure l'utilisation de techniques de codage spécifiques, comme les descriptions d'images pour les personnes aveugles ou malvoyantes, les sous-titres pour les personnes sourdes ou malentendantes, et la conception d'interfaces conviviales pour les personnes ayant des troubles cognitifs ou des difficultés d'apprentissage.

  • Rendre ses contenus numériques accessibles est essentiel pour les personnes en situation de handicap, mais pas que !

    2 minutes de lecture

    • Les personnes en situation de handicap

      L'accessibilité numérique concerne tous les types de handicap. En voici quelques exemples pour lesquels elle est particulièrement importante :


    • Handicap visuel

      Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent avoir besoin de technologies d'assistance telles que des lecteurs d'écran ou des logiciels de grossissement pour accéder aux contenus numériques. 


      Quelques pratiques d'accessibilité : l'ajout d'un texte alternatif pour les images, les combinaisons de couleurs à éviter pour les personnes atteintes de daltonisme.

      Handicap auditif

      Les personnes sourdes ou malentendantes peuvent avoir besoin de sous-titres, d'interprétation en langue des signes ou de transcription pour accéder aux contenus audio ou vidéo. 


      Quelques pratiques d'accessibilité : la fourniture de sous-titres et de transcriptions pour les vidéos, la conception d'interfaces utilisateur visuelles qui ne reposent pas sur l'audio pour transmettre des informations importantes.

      Handicap physique

      Les personnes ayant des limitations physiques peuvent avoir des difficultés à utiliser les claviers ou les souris pour naviguer sur les sites web et les applications. 


      Quelques pratiques d'accessibilité : l'utilisation de claviers spécifiques, la cohérence du "focus" d'un site pour faciliter sa navigation via la touche tabulation du clavier.

      Handicap cognitif

      Les personnes ayant des troubles cognitifs (troubles de l'attention, dyslexie...) peuvent avoir des difficultés à comprendre les informations complexes ou à naviguer sur les sites web et les applications. 


      Quelques pratiques d'accessibilité : la conception d'interfaces utilisateur simples et cohérentes, la rédaction de contenus faciles à comprendre, l'utilisation de symboles et de pictogrammes pour aider à transmettre des informations importantes.


    • Tout le monde !

      Les problèmes d'accessibilité ne concernent pas seulement les personnes ayant un handicap depuis leur naissance, ou celles ayant un handicap permanent. Nous pouvons tous nous retrouver dans une situation de handicap à un moment ou un autre de notre vie, même de façon temporaire, par exemple suite à un accident ou une intervention médicale.

      De même, il peut tous nous arriver d'être contraint par l'environnement dans lequel on se trouve. Par exemple, il peut être très pratique de pouvoir activer les sous-titres d'une vidéo lorsqu'il y a beaucoup de bruit ambiant, ou bien lorsque l'on doit respecter un certain silence, comme dans une bibliothèque.

      Plusieurs usagers d'une bibliothèque en train de travailler devant leur ordinateur.

      Photo de Bonnie Henderson sur Morguefile.com

    • Les spécificités des publics sont larges

      En tant que formateur, il peut être difficile d'identifier les spécificités des publics apprenants. C'est le cas par exemple des handicaps invisibles (maladie, spectre autistique, daltonisme, troubles DYS...) mais aussi de nombreuses autres situations particulières : les étudiants travailleurs ou aidants familiaux qui auront du mal à suivre des cours en direct, les personnes ayant des problèmes d'accès à internet ou d'équipement informatique... 

      Travailler sur l'accessibilité numérique peut aider en partie, mais d'autres actions sont à mener comme l'adoption d'une pédagogie inclusive ou encore une conception plus sobre des contenus de formation (pour optimiser les temps de chargements).

    • Au final, l'accessibilité numérique est bénéfique pour tout le monde, que l'on soit en situation de handicap ou non. Elle s'applique de diverses façons, à travers des aides logicielles et matérielles que nous allons maintenant aborder.

  • Les technologies d'assistance sont essentielles pour faciliter l'autonomie des personnes, en particulier celles en situation de handicap. Ce sont des aides matérielles ou logicielles.

    8 minutes de lecture

    • Il existe une multitude de fonctionnalités facilitant l'utilisation de l'ordinateur et des contenus (bureautiques ou web). Les versions récentes des systèmes d'exploitation (Windows, Mac, Linux) intègrent des fonctions d'accessibilité couvrant une large gamme de besoins pour la vision, l'audition, la motricité.

      Vous pouvez les consulter sur leur page dédiée à l'accessibilité : 


      En parallèle, beaucoup de logiciels proposent aussi des fonctions équivalentes. Par exemple :

      • La suite Microsoft Office, Google Docs ou encore Acrobat Reader intègrent des fonctionnalités telles que le contraste élevé, la dictée, les descriptions d'image, la compatibilité avec les lecteurs d'écran...
      • VLC Media Player propose des options de sous-titres, d'agrandissement de l'écran, de contraste élevé et de commande vocale.
      • Zoom propose du sous-titrage en direct, la description d'image et la compatibilité avec les lecteurs d'écran.

      Les fonctionnalités d'accessibilité disponibles sur macOS

    • La présentation ci-dessous vous propose un rapide panorama des principales fonctionnalités d'accessibilité disponibles sur les systèmes d'exploitation, les logiciels et sur le web.


    • En plus des aides logicielles, il y a aussi des technologies matérielles, comme des claviers braille ou des technologies de reconnaissance des mouvements. La vidéo ci-dessous donne quelques exemples de dispositifs d'aide en lien avec différents types de handicap (contrôle oculaire, contrôle par mouvement, afficheur braille...) et aborde en particulier le lecteur audio d'Acrobat Reader.

      C2i. (2017, 1 mars). Accessibilité. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/68561. (Consultée le 8 mars 2023)

    • Les technologies d'assistance sont une réponse nécessaire mais parfois insuffisante pour répondre aux exigences d'accessibilité. C'est pourquoi, le W3C (World Wide Web Consortium) a développé des principes d'accessibilité destinés à faire en sorte que les contenus numériques soient accessibles à tous. 

      En appliquant les principes d'accessibilité du W3C, les développeurs peuvent s'assurer que leurs contenus sont accessibles dès le départ, plutôt que de se reposer sur des technologies d'assistance qui peuvent ne pas fonctionner pour tous les utilisateurs.

  • Le W3C a établi un cadre général d'accessibilité autour de quatre grands principes. De ces principes découle la norme Web Content Accessibility Guidelines (WCAG), qui a été adapté en France avec le Référentiel général d'amélioration de l'accessibilité (RGAA).

    10 minutes de lecture

    • Les 4 grands principes d'accessibilité

      Le W3C est une organisation internationale qui développe des normes et des recommandations pour le web. Parmi les normes développées, on retrouve entre autres, le HTML, le CSS, le XML et les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines, que nous verrons juste après).

      En matière d'accessibilité numérique, le W3C donne un cadre général reposant sur 4 grands principes : la perceptibilité, l'utilisabilité, la compréhensibilité et la robustesse.


    • Perceptible

      Le contenu doit être présenté de manière à ce que tous les utilisateurs puissent le percevoir, y compris ceux ayant des limitations sensorielles.

      Exemple : fournir des sous-titres aux vidéos, une description textuelle aux images…


      Utilisable

      Les utilisateurs doivent être en mesure d'interagir avec le contenu et les commandes du site, y compris avec des technologies d'assistance.

      Exemple : fournir du contenu compatible avec l'assistance vocale, la navigation au clavier…


      Compréhensible

      Le contenu doit être facile à comprendre pour tous les utilisateurs, y compris ceux ayant des difficultés de compréhension.

      Exemple : aérer le texte, expliciter, rédiger dans un langage simple et clair…


      Robuste

      Le contenu doit être accessible par un large éventail de technologies d'assistance.

      Exemple : utiliser des normes web modernes, telles que HTML5, des balises <aria>


    • À partir de cette base, le W3C construit la norme WCAG. Elle détaille de façon concrète comment les développeurs peuvent appliquer ces principes d'accessibilité.


    • Les 13 règles de la norme WCAG

      La norme WCAG est composée de 13 règles sous-jacentes aux 4 principes d'accessibilité.

    • Règle 1 : Fournir des alternatives textuelles pour tout contenu non textuel afin qu'il puisse être transformé en d'autres formes dont les personnes ont besoin, telles que les gros caractères, le braille, la parole, les symboles ou un langage plus simple.

      Règle 2 : Proposer des alternatives aux médias basés sur le temps.

      Règle 3 : Créer un contenu qui peut être présenté de différentes manières (par exemple, une mise en page plus simple) sans perdre l'information ou la structure.

      Règle 4 : Faciliter la vision et l'écoute du contenu par les utilisateurs, notamment en séparant l'avant-plan de l'arrière-plan.

      Règle 5 : Rendre toutes les fonctionnalités disponibles à partir d'un clavier.

      Règle 6 : Donner aux utilisateurs suffisamment de temps pour lire et utiliser le contenu.

      Règle 7 : Ne pas concevoir le contenu d'une manière susceptible de provoquer des crises d'épilepsie ou des réactions physiques.

      Règle 8 : Fournir des moyens d'aider les utilisateurs à naviguer, à trouver du contenu et à déterminer où ils se trouvent.

      Règle 9 : Faciliter l'utilisation des fonctionnalités par les utilisateurs grâce à diverses entrées autres que le clavier.

      Règle 10  : Rendre le contenu du texte lisible et compréhensible.

      Règle 11 : Faire en sorte que les pages web apparaissent et fonctionnent de manière prévisible.

      Règle 12 : Aider les utilisateurs à éviter et à corriger les erreurs.

      Règle 13 : Optimiser la compatibilité avec les utilisations actuelles et futures, y compris les technologies d’assistance.


      Les règles ci-dessus apportent déjà plus de précisions aux principes d'accessibilité, mais cela reste insuffisant. Descendons donc maintenant à un niveau de granularité plus fin avec ce que l'on appelle les "critères de succès".


    • Les 78 critères de succès

      Des 13 règles précédentes découlent 78 critères de succès. Ils indiquent ce qu'il faut faire sur le principe pour améliorer l'accessibilité d'une règle en particulier. 

      Par exemple, le critère de succès "Sous-titres (préenregistrés)" issu de la règle 2 indique que "Des sous-titres sont fournis pour tous les contenus audio préenregistrés dans des médias synchronisés, sauf lorsque le média est un média alternatif au texte et qu'il est clairement identifié comme tel." 

      En d'autres termes, pour satisfaire ce critère, il faut mettre des sous-titres dans vos vidéos. Par contre, si le contenu de votre vidéo n'est qu'une reprise d'un texte présent sur votre page, alors il n'est pas nécessaire de mettre des sous-titres (l'information étant déjà accessible via le texte).


      Les 3 niveaux de conformité

      Les critères sont considérés différemment selon leur aspect essentiel (par exemple ne pouvant pas être compensé par une technologie d'assistance), leur application possible dans différents contextes (par exemple, différents sujets, types de contenu, types de technologie web), ou encore leur facilité de mise en œuvre.

      Les critères de succès sont ainsi étiquetés en 3 niveaux : A (niveau de base), AA (niveau intermédiaire) et AAA (niveau avancé). Prenons comme exemple la question des sous-titres des contenus audiovisuels : 

      Niveau A

      Sous-titres

      Fournir des sous-titres aux contenus audiovisuels pré-enregistrés est de niveau A. C'est une action peu contraignante à mettre en place et qui rend service à un grand nombre de personnes.

      Niveau AA

      Sous-titres en direct

      Fournir des sous-titres aux contenus audiovisuels diffusés en direct est de niveau AA. C'est plus compliqué à mettre en œuvre mais cela améliore l'accessibilité dans ces conditions particulières.

      Niveau AAA

      Langue des signes

      Fournir une interprétation en langage des signes est de niveau AAA. Cela demande un investissement plus conséquent mais améliore encore plus l'accès aux personnes atteintes de surdité.


      La déclaration de conformité

      Les 3 niveaux peuvent aussi être déclarés au niveau d'une ou plusieurs pages d'un site. Les paliers sont cumulatifs, pour atteindre un niveau supérieur il faut remplir les critères du niveau inférieur.

      Logo de conformité aux WCAG 2.0 niveau A
      Niveau A

      Une page peut être déclarée conforme au niveau A si elle satisfait à tous les critères de succès de niveau A.

      Logo de conformité aux WCAG 2.0 niveau AA
      Niveau AA

      Une page peut être déclarée conforme au niveau AA si elle remplit tous les critères de succès de niveau A et AA.

      Logo de conformité aux WCAG 2.0 niveau AAA
      Niveau AAA

      Une page peut être déclarée conforme au niveau AAA si elle remplit tous les critères de succès de niveau A, AA et AAA.


      Jusqu'ici, les WCAG fournissent des indications sur les démarches à suivre. Pour savoir comment s'y prendre concrètement, ils donnent aussi des détails spécifiques sur la façon de développer des contenus web accessibles dans une dernière composante appelée "techniques".


    • Plus de 600 techniques

      Les WCAG donnent plus de 600 techniques qui explicitent comment mettre en place chaque critère, tels que des exemples de code HTML. Toutefois ce ne sont que des propositions et vous êtes libres de les suivre ou non.

      Légende précisée ci-dessous

    • En résumé

      L'organisation des 4 grands principes d'accessibilité n'est pas très évidente à appréhender au premier abord. Elle permet néanmoins de constater la grande diversité et le niveau de détails des actions à mener. 

      Le plus important pour nous ici est de comprendre globalement comment la norme WCAG est structurée dans ses grandes lignes, car c'est sur cette base que s'appuie en France le Référentiel général d'amélioration de l'accessibilité (RGAA).

    • Le WCAG facile

      Les critères des WCAG peuvent paraître à juste titre difficiles à appréhender. Le site guide WCAG vous permet d'aborder les critères plus simplement à l'aide de fiches et d'un système de recherche et de filtres.

      Description dans la légende ci-dessous

      Quelques exemples de fiches sur l'accessibilité issues du guide WCAG

  • Le RGAA est une adaptation française des WCAG qui a été créée pour répondre aux exigences spécifiques du gouvernement français en matière d'accessibilité.

    7 minutes de lecture

    • Le RGAA s'appuie sur les WCAG en y ajoutant des exigences spécifiques à la législation française, notamment pour les sites web des administrations publiques. 

      Tout comme les WCAG, le RGAA est évolutif. Dans sa version actuelle (RGAA 4.1), il s'apparente aux WCAG mais se distingue aussi sur plusieurs aspects, synthétisés dans le tableau ci-dessous :


      Organisation de la norme WCAG RGAA
      Principes Les WCAG s'appuient sur les 4 principes d'accessibilité du W3C pour structurer ses contenus. Le RGAA s'appuie sur 13 thématiques pour organiser son contenu : images, cadres, couleurs, multimédia, tableau, liens, scripts, éléments obligatoires, structuration de l’information, présentation de l’information, formulaires, navigation, consultation.
      Règles Les 4 principes sont composés de 13 grandes règles. Les 13 thématiques sont composées de 106 règles.
      Critères Les 13 règles sont composées de 78 critères de succès. Les 106 règles se basent sur les 50 critères de succès des niveaux A et AA de la norme internationale WCAG 2.1.
      Niveaux de conformité Chaque critère de succès est caractérisé par un des 3 niveaux de conformité (A, AA, AAA).
      Les critères ne sont pas caractérisés par un niveau de conformité. Ceci est justifié par le fait que toutes les règles sont obligatoires, sans distinction.
      Déclaration de conformité La déclaration de conformité n'est pas obligatoire. 
      Si elle se fait, c'est au niveau des pages d'un site. Elle doit notamment indiquer un des 3 niveaux de conformité (A, AA, AAA).
      La déclaration de conformité est obligatoire notamment pour les services de l'État et établissements publics.
      Elle doit indiquer entre autres l'état de conformité du site dans son ensemble (conformité totale / partielle / non conformité).
      Les critères WCAG labellisés AAA ne font pas partie de l'obligation légale.
      Techniques Plus de 600 techniques pour appliquer les critères. On ne parle pas de techniques mais de tests. Il y a en moyenne 2,5 tests par critère.
      Capture d'écran des critères du RGAA

      Extrait de critères liés à la thématique "images" du RGAA version 4

    • Les WCAG et le RGAA sont des normes techniques et en ce sens ne sont pas facile d'accès. Elles s'adressent plutôt aux personnes qui gèrent des sites ou contenus web, qui ont l'habitude de naviguer dans la documentation technique et qui sont à l'aise avec le vocabulaire (des glossaires sont tout de même disponibles).

      En tant que formateur, il ne s'agit donc pas de vous référer à ces guides, même si vous êtes libre de le faire. Il est toutefois important de les comprendre, car ce sont des références officielles et beaucoup de critères peuvent concerner la production de contenus pédagogiques. C'est d'ailleurs sur ces références-là que sont basés les cours que nous vous proposons dans cette série sur l'accessibilité numérique.

    • Y a-t-il une obligation légale pour les enseignants de rendre leurs contenus pédagogiques numériques accessibles ?

      La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées en France ne contient pas d'article spécifique qui oblige les enseignants à rendre leurs contenus de cours numériques accessibles aux étudiants en situation de handicap.

      Cependant, cette loi stipule que les établissements recevant du public, y compris les établissements d'enseignement, doivent être accessibles à toutes les personnes handicapées. Cette disposition englobe également les contenus numériques diffusés par les établissements d'enseignement. Les enseignants peuvent donc être encouragés à rendre leurs contenus de cours numériques accessibles pour contribuer à la mise en œuvre de cette disposition.

      Il est donc important que les établissements d'enseignement et les enseignants prennent en compte ces dispositions légales pour garantir l'accessibilité des contenus de cours numériques aux étudiants en situation de handicap.

  • Il est clair qu'en tant que formateur, vous ne pouvez pas résoudre tous les problèmes d'accessibilité numérique. Certains aspects dépendent d’autres acteurs, comme les développeurs ou les intégrateurs web. En revanche, vous pouvez agir sur tout ce qui relève du design de vos formations, du travail rédactionnel, des réglages des supports pédagogiques, des médias, du choix des outils utilisés, etc.

    3 minutes de lecture

    • Vous pouvez agir de plusieurs manières pour améliorer l'accessibilité de vos contenus de formation. Voici un aperçu des sujets sur lesquels vous pouvez travailler et que nous reverrons plus concrètement dans les prochains cours.


    • Choisir des outils facilitant l'accessibilité de vos contenus

      Comme nous l'avons vu auparavant, une des choses que vous pouvez faire en tant que formateur est d'utiliser des outils qui tiennent compte de l'accessibilité numérique. Par exemple, si vous créez régulièrement des diaporamas auprès de vos étudiants, pensez à utiliser le vérificateur d'accessibilité de votre logiciel.

      Description dans la légende ci-dessous.

      Vérificateur d'accessibilité de PowerPoint indiquant les erreurs à corriger

      Lorsque vous mettrez à disposition votre diaporama, au format PDF ou autre, vous vous assurerez ainsi que votre présentation soit un minimum plus accessible.


    • Adopter de bonnes pratiques d'accessibilité sur tous vos éléments de cours

      Vos contenus de formation utilisent toutes sortes d'éléments, majoritairement du texte, des images, des vidéos ou encore de l'audio. Vous pouvez agir sur tous ces éléments en adoptant de bonnes pratiques d'accessibilité, comme par exemple intégrer des sous-titres dans vos vidéos, diffuser une transcription, décrire vos images (texte alternatif) ou encore rédiger correctement vos liens hypertextes.

      Description de l'image dans la légende ci-dessous.

      Exemple de la fenêtre contextuelle de Moodle demandant de décrire une image


    • Soigner la rédaction

      La façon de rédiger vos textes influe grandement sur l'accessibilité. Pour faciliter la compréhension de vos textes, vous pouvez vous efforcer de raccourcir vos phrases (une idée par phrase), employer des termes clairs (non ambigus), apporter des définitions, structurer logiquement vos sections et utiliser différents niveaux de titres pour guider la lecture. En somme être clair, logique et concis pour éviter les efforts cognitifs inutiles.

      C'est un travail minutieux mais qui permet d'inclure un plus grand nombre d'apprenants, comme les personnes ayant des troubles de l'apprentissage, ou les personnes pour qui le français n’est pas la langue maternelle...

      • Logo FALC
        La méthode FALC

        La méthode FALC (Facile à Lire et à Comprendre) est une pratique développée à l'attention de personnes atteintes de handicap intellectuel. Elle est basée sur des règles simples qui, sur le principe, s'assimilent à de bonnes pratiques pédagogiques :

        • l'utilisation de phrases courtes et simples
        • l'utilisation d'un vocabulaire facile à comprendre
        • la mise en évidence des idées principales
        • l'utilisation d'images pour aider à expliquer les concepts.

        À titre d'exemple, le ministère de la Culture propose certaines pages de son site internet en FALC.


    • Définir des objectifs clairs, précis et mesurables

      Les objectifs pédagogiques sont comme un contrat entre vous et vos apprenants, ils clarifient les attentes et renforcent la signification de votre contenu. Prenez le temps de définir avec précision vos objectifs pédagogiques afin de filtrer l'essentiel du superflu, ce qui vous permettra d'être plus concis et efficace. De plus, cela facilitera l'évaluation en déterminant précisément ce qu'il faut mesurer et comment le faire.

    • Produire des contenus de formation accessibles participe donc à inclure le plus de personnes possibles, quels que soient leur situation, contexte ou environnement. Cela demande nécessairement de fournir des efforts supplémentaires : mettre en place des bonnes pratiques de conception, travailler sur la qualité de rédaction, la clarté de présentation, proposer des solutions alternatives (versions consultables hors ligne par exemple), régler techniquement vos outils, etc.

    • Les autres cours de cette série sur l'accessibilité sont à voir comme des outils d’aide et aborderons des sujets plus pragmatiques et techniques. Nous ne pourrons pas être exhaustifs étant donné la complexité du sujet qui est liée aux outils et aux différents types de handicap. Nous visons l'apport d'une base de bonnes pratiques, qui pourra être enrichie dans le temps selon les besoins exprimés ou recensés.


    • Quiz

      Cette introduction est maintenant terminée ! C'est l'occasion de revenir quelques instants sur les principaux points que vous avez vus. Répondez à ces 4 questions et tentez d'obtenir au moins 80% de bonnes réponses !


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      Si vous avez eu au moins 80% de bonnes réponses au quiz, vous pouvez valider ce cours en cliquant sur le bouton ci-dessous (vous devez être inscrit au cours).

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