Résumé de section

    • Introduction 

      À l’université, savoir rechercher l’information est essentiel. Compléments de cours, réalisation des travaux personnels ou de groupes, prise de renseignements pour son orientation, les occasions sont nombreuses. Mais elles nécessitent toutes de maîtriser les bonnes méthodes pour être efficace.


      Compétences à développer  

      • lire les bibliographies des enseignants ;
      • identifier les lieux et les outils permettant d’accéder aux livres et revues conseillés ;
      • connaître les ressources des bibliothèques ;
      • distinguer les cas où utiliser un catalogue de bibliothèque ou internet, et utiliser ces outils ;
      • constituer des corpus de documents et des bibliographies ;
      • repérer les éléments de niveau universitaire ;
      • évaluer l’information ;
      • exploiter ces ressources ;
      • respecter un cadre éthique pour ses travaux.


      Plan du cours

      Les différentes parties suivent le déroulé de la recherche d’information :

      1. Débuter sa recherche

      2. Rechercher l'information

      3. Analyser l'information

      4. Exploiter l'information

        • Ressources complémentaires
      Ce cours est en libre accès !

      Aucune création de compte ou d'inscription n'est nécessaire. Pour activer le suivi de progression, vous devez vous inscrire au cours.

      S'inscrire au cours

      Pour naviguer plus facilement, vous pouvez utiliser le plan de ce tutoriel via le tiroir des blocs (flèche en haut à droite de la page). Chaque partie et sous-partie disposent d'une URL spécifique en passant par le plan.

      Ce tutoriel est destiné aux étudiants à l'université de niveau licence ou master, aux formateurs en méthode du travail universitaire (MTU) ainsi qu’à toute personne qui souhaite maîtriser l’information dans les études supérieures. Généraliste, il est plus particulièrement orienté sciences humaines et sociales. Ce cours est disponible en version PDF accessible.

      Outre des apports théoriques, chaque partie présente des exemples, des conseils méthodologiques et des exercices commentés prenant en compte différents types de documents. Chaque partie peut être consultée de manière autonome, en fonction de ses besoins. 

      À propos

      Ce tutoriel est proposé par l’URFIST de Paris, avec le soutien financier du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.

      Logo Ministère de l'enseignement supérieurLogo Urfist de Paris et École nationale des chartes PSL

      Mis à jour : janvier 2024

      Durée : 4h

      Public : étudiants, formateurs

      Prérequis : aucun prérequis

      Licence : BY_NC-SA 4.0

      Contact : aline.bouchard@chartes.psl.eu

      Auteur : Aline Bouchard - URFIST de Paris

      Réalisation : Lucas Ricroch - URFIST de Paris

      Illustrations : Gérald Lubbin

      Citation : Bouchard, A., & Ricroch, L. (2024). CERISE : Conseils aux Etudiants en Recherche d'InformationS Efficace (Version 2). Callisto Formation.

      DOI : https://doi.org/10.60538/cerise.

    • Cette partie vous permettra de développer les compétences suivantes :

      • Connaître les particularités de la recherche d’information à l’université ;
      • Acquérir les bases d’une méthode pour analyser un sujet de recherche, cerner son contexte et définir sa problématique ;
      • Comprendre l’intérêt et les particularités des dictionnaires et encyclopédies pour mieux comprendre le sujet et définir des mots-clés.

      Durée : 40 minutes
    • Connaître le contexte documentaire à l'université


      Vous recherchez tous les jours des informations sur internet, vous lisez des livres ou des articles, vous avez fréquenté dans vos études secondaires des centres de documentation et d'information (CDI) et des bibliothèques. Ces pratiques se poursuivent à l’université, au sein de bibliothèques universitaires, centres de ressources ou encore learning centers.

      Objectif
      • Identifier le rôle des bibliographies enseignantes dans le processus de recherche documentaire universitaire.

      Durée : 5 minutes

    • Les informations et les ressources utiles dans le cadre du travail universitaire sont bien souvent différentes de celles utilisées dans la vie quotidienne ou au lycée. La vocation d’étude et de recherche de l’université nécessite en effet de s’appuyer sur des sources académiques, spécifiques et fiables, et de favoriser l’esprit critique par rapport au savoir.

      La licence, et notamment les cours de méthodologie du travail universitaire (MTU), permet de mieux cerner le cadre des études universitaires et de comprendre ce qui est attendu à l’université. Elle initie notamment à la lecture et l’analyse critique de textes et de travaux universitaires, à la collecte d’information académique ou encore à l’argumentation, la synthèse et la rédaction de travaux scientifiques. Elle permet surtout de développer des compétences spécifiques et de répondre à des besoins documentaires variés, comme de trouver les documents indiqués dans la bibliographie d’un enseignant ou de savoir chercher des informations pour préparer des exposés ou des devoirs.


      Les enseignants fournissent généralement des bibliographies dès l’entrée en licence ou au début des cours. La lecture à l’université est un élément central du travail de l’étudiant et une condition de sa réussite. Les bibliographies fournies sont fondamentales et permettent de s’informer sur un sujet précis et d’alimenter sa réflexion personnelle. Elles peuvent être classées de manière alphabétique, thématique, chronologique ou encore par niveau de difficulté.

      Du point de vue de l’enseignant, il y a deux grands types de bibliographies :

      • les bibliographies sélectives, listes de références sélectionnées par l’enseignant pour aider l’étudiant à approfondir un sujet ;
      • les bibliographies sources de cours, reprenant la liste des références utilisées par l’enseignant pour construire son cours.

      Première sélection de documents à votre disposition, il convient cependant de bien identifier les références à lire absolument et celles qui seront utilisées en simple complément de cours ou dans le cadre de devoirs. Au besoin, vous pouvez demander plus d’informations à votre enseignant. Il convient également d’identifier les documents à acquérir et ceux utilisés ponctuellement et consultables par exemple à la bibliothèque ou en les empruntant.

      Trois phases se succèdent pour cerner un sujet et définir sa problématique correctement :

      1. la découverte du sujet : exploration du sujet et organisation des premières idées (brainstorming) ;
      2. la consolidation : définition des mots-clés et premières lectures bibliographiques (dictionnaires, encyclopédies, manuels,...) ;
      3. l'approfondissement : termes spécialisés et documents plus spécifiques ou techniques (encyclopédies spécialisées, livres et articles de niveau universitaire).


    • Délimiter son sujet


      Dans le cadre d’un dossier ou d’un devoir universitaire, il convient d’interroger la question avec méthode afin de mener sa recherche documentaire de la manière la plus efficace.

      Objectifs :
      • Appréhender la nécessité d'explorer son sujet à travers différents axes pour le couvrir le plus globalement possible.
      • Découvrir l'utilisation de la carte mentale comme premier outil d'organisation des idées.

      Durée : 15 minutes
    • Quel que soit le sujet, la première étape est de laisser remonter à la surface les idées avant de commencer vos recherches sur internet ou dans les dictionnaires et encyclopédies. Assurez-vous de bien comprendre le sujet. Un brainstorming ou remue-méninges vous permettra de mettre à plat vos idées et de faire un état des lieux de vos connaissances du sujet.

      Par exemple, un sujet comme le chocolat peut évoquer plusieurs points : la culture et l’histoire du cacao, la production et la consommation du chocolat ou encore des aspects plus sociaux et culturels.



      Pour ne pas passer à côté de points importants, ce premier brainstorming doit être complété par une interrogation méthodique du sujet. Le but est de déployer un maximum de pistes pour identifier les thèmes intéressants, repérer les points à creuser puis cerner le sujet selon votre intérêt, l'actualité, ou votre cursus. L'important est de pouvoir identifier la signification et l'importance du sujet : pourquoi ce sujet-là en particulier ? On orientera en effet la recherche différemment s'il s'agit de faire un état des lieux du sujet ou s'il s'agit d'éclairer les débats dont ce sujet fait l'objet.
      Vous pouvez utiliser une représentation graphique comme les carte mentales (appelées aussi cartes heuristiques ou mindmaps) pour mettre en place vos idées dans le contexte général proposé.

      Carte mentale : modèle générique

      Cliquez sur les + pour afficher les détails.

      Selon le sujet, ces cinq questions centrales peuvent être complétées par d'autres questions comme "combien" (coût, nombre, statistiques, etc.) ou encore "pourquoi" (causes, conséquences, etc.). N'hésitez pas à noter également toutes les questions qui vous viennent au fur et à mesure de votre réflexion. Elles vous fourniront peut-être de nouvelles pistes à creuser ou des relations entre différents éléments.

      Cette première étape doit vous permettre d'une part de commencer à explorer votre sujet, et d'autre part d'identifier les points que vous maîtrisez moins et donc à creuser. Prendre du temps pour mettre à plat ses connaissances et les éléments à approfondir n'est pas une perte de temps. Pour définir une bonne problématique, il faut en effet avoir une vision large et structurée du sujet, et pouvoir identifier des liens entre les différents éléments. Il est important notamment de pouvoir identifier les notions générales (les concepts) et les éléments de description (les mots-clés).

      Vous pouvez également utiliser des outils en ligne comme Framindmap pour travailler sur une carte mentale numérique, collaborative et partageable. La carte ci-dessous est interactive.


      Si vous rencontrez des problèmes d'affichage avec la carte, vous pouvez accéder à sa version en ligne sur Framindmap.
      Exemple : le chocolat

      Cliquez-déplacez la flèche bleue afin d'afficher en entier l'une ou l'autre des images.


      Sur le sujet ouvert "le chocolat", on peut commencer par l'histoire et voir les thèmes chronologiques qui s'y réfèrent. Pour l'histoire du chocolat, on pensera aux civilisations mayas et aztèques, puis au développement de sa consommation en Europe. On pourra penser également à sa fabrication et à ses usages. De là, on trouve ensuite facilement les lieux, les périodes et les personnes s'y référant. Une fois cette première carte faite, on peut en élaborer d'autres. Une par domaine, par exemple en économie, en sciences sociales et littérature...


      Exemple : le manga

      Cliquez-déplacez la flèche bleue afin d'afficher en entier l'une ou l'autre des images.

      Le sujet "Le manga des origines à Tezuka" est un sujet fermé puisque son intitulé délimite plus ou moins le contexte avec une période, des personnes. Il demande cependant rapidement de préciser un certain nombre de points pour mener à bien sa réflexion :
      1. Qu'est-ce que le manga ;
      2. Quelle est la période entre les origines du manga et les mangas de Tezuka ;
      3. Qui est Tezuka et qui sont les auteurs originels ;
      4. Où situer le sujet ;
      5. Sous quel angle le traiter.
      Pour commencer à répondre à ces questions, on pourra dans un premier temps utiliser des dictionnaires ou encyclopédies, par exemple pour savoir plus précisément qui est Tezuka.

      La démarche d'interrogation est cependant la même que pour le sujet "Le chocolat" et vous permettra de repérer des points-clés à définir ou approfondir, par exemple avec des dictionnaires ou des encyclopédies :
      • choix de la définition : est-ce que les définitions que l'on donne sur le manga correspondent à ce que vous en savez déjà ; apportent-elles des éléments complémentaires ou des précisions ;
      • identification des éléments clés du sujet : pourquoi évoquer Tezuka pour un tel sujet ; est-il une personne centrale pour ce sujet ;
      • identification de périodes charnières : les encyclopédies par exemple proposent parfois des éléments historiques qui vous permettront d'identifier la période à couvrir, à commencer par la période à laquelle remonter ;
      • identification des limites et des axes du sujet : le choix d'une orientation sur les influences de Tezuka ou la diffusion des mangas japonais permet ainsi d'identifier les aires géographiques à couvrir ;
      • choix des mots-clés : le sujet parle des "origines" du manga. On peut donc penser à des termes comme "débuts du manga". De même, le terme d'"histoire du manga" correspond bien également. De même, on peut peut-être également utiliser le terme de "bande-dessinée japonaise" pour désigner les "mangas".
      On voit aussi apparaître des liens entre les différents éléments, marqués par des flèches sur la carte, par exemple pour identifier les orientations thématiques possibles ou cerner l'importance de Tezuka par rapport au sujet.


      Définir les concepts et mots-clés

      Les cartes mentales peuvent vous aider dans les différentes étapes de votre réflexion pour mettre à plat vos connaissances et noter les informations trouvées. Les exemples sur le chocolat et le manga montrent que la compréhension du sujet et la définition d'une bonne problématique nécessitent une vraie méthode et des allers-retours entre ses propres connaissances et des outils particuliers. Par exemple, une biographie ou un article universitaire sur Tezuka vous mènera à ses influences, ses précurseurs et permettra de compléter la carte initiale.

    • Définir les mots-clés et la problématique


      L'exemple précédent sur le manga rappelle déjà l'intérêt d'utiliser des dictionnaires ou des encyclopédies pour se familiariser avec son sujet et clarifier certains points dès le début. Ces outils sont en effet incontournables et sont à utiliser en priorité pour préciser rapidement et efficacement des notions et identifier des mots-clés en amont de la recherche voire tout au long du travail. Pour aller à l'essentiel, il est par ailleurs souvent plus rapide de trouver une information ponctuelle et précise dans un dictionnaire ou une encyclopédie (papier ou en ligne) que de se lancer directement sur internet.

      Objectifs :
      • Appréhender l'importance des mots-clés dans la phase d'interrogation de son sujet.
      • Identifier les différents types d'ouvrages de définition selon ses besoins.

      Durée : 15 minutes
    • Premier outil de recherche, les dictionnaires donnent le sens et l'emploi des mots et permettent de mieux définir les mots clés.

      Quiz

      Outre les dictionnaires d'usage qui permettent de préciser l'orthographe, la syntaxe et les constructions grammaticales, vous pouvez consultez les dictionnaires analogiques, qui procèdent par associations d'idées, et, pour un terme, fournissent les mots qui peuvent s'y rapporter, les dictionnaires de synonymes (autres mots pour un même sens) et des antonymes (mot de sens contraire). Vous pouvez également vous reporter à un dictionnaire étymologique pour connaître l'origine et l'évolution des mots, ou utiliser des lexiques et vocabulaires qui présentent des termes spécialisés dans un registre de langue particulier.


      Points d'attention complémentaires :
      • bien identifier les éventuels homonymes. Dans notre exemple, le terme "Manga" peut également renvoyer à des noms de famille, des noms géographiques ou encore des collections ;
      • chercher éventuellement des synonymes. Dans notre exemple l'expression "bande dessinée japonaise" pour le terme "manga" ;
      • varier l'orthographe du mot (singulier/pluriel). Dans notre exemple, certains outils indiquent le terme "manga", et d'autres "mangas".
      Pour trouver des mots-clés en français ou en d'autres langues, des définitions et des synonymes, n'hésitez pas à consulter les sites suivants :
      • Larousse: site du fameux dictionnaire, proposant également une encyclopédie et des dictionnaires bilingues ;
      • Vitrine linguistique : site de l'office québécois de la langue française réunissant à la fois le Grand Dictionnaire Terminologique (GDT) et une banque de dépannage linguistique ;
      • Linguee : dictionnaire anglais-français ;
      • Dictionnaire électronique des synonymes : par le Centre de Recherche Inter-langues sur la Signification en COntexte (CRISCO).

      Outre la définition des mots, les encyclopédies présentent des descriptions synthétiques des notions, noms propres, etc., et sont souvent illustrées. C'est donc un bon point de départ pour débuter l'étude d'un sujet.

      Le dictionnaire nous délivre simplement une définition succincte du terme "manga". Celle-ci permet de définir quelques mots-clés mais offre un panel très restreint.

      L’encyclopédie propose une description plus complète du sujet (éléments historiques, codes graphiques, édition), permettant d’enrichir les pistes de recherche.

      Cliquez-déplacez la flèche bleue afin d'afficher en entier l'une ou l'autre des images.

      Prenons trois exemples d'encyclopédies de référence pour identifier leurs apports possibles pour explorer un sujet.

      Cliquez sur les + pour afficher les détails.

      L’encyclopédie Wikipédia est souvent le point de départ d’une recherche. C’est une encyclopédie collective en ligne, généraliste et multilingue.

      Comme n’importe quel internaute peut contribuer, il est important de savoir évaluer les informations qu’on y trouve.

      Cliquez sur les + pour afficher les détails.

      Pour un travail universitaire, vous poursuivrez cette recherche et vous recouperez les informations avec d’autres sources.


      Une fois mieux délimité le sujet, les données à organiser sont souvent nombreuses et de nature diverse. La problématique doit considérer différents aspects du sujet et les présenter d'une manière cohérente et argumentée. Vous avez déjà identifié un certain nombre d'éléments avec les questions "qui", "quoi", etc., et des pistes à approfondir. Il convient désormais de structurer les informations pour faire émerger des questions principales et de nouvelles idées et arrêter votre problématique de recherche. L'utilisation des cartes mentales peut vous permettre de regrouper les idées par thématiques et hiérarchiser les niveaux d'informations. La vidéo ci-contre illustre la démarche avec un exemple sur la production du chocolat.


      Méthode pour définir une problématique


      En fonction des grands axes identifiés, il est important de repérer les éléments à approfondir ou qui posent problème (mots-clés, concepts, liens logiques entre différentes idées...).

    • Préparer sa recherche documentaire


      La recherche documentaire est souvent un travail de longue haleine. Il est donc important de garder des traces du travail effectué pour pouvoir évaluer où l’on en est, ce qui a donné des résultats positifs ou, au contraire, ce qui n’a débouché sur rien d’intéressant. C’est un moyen de rentabiliser son temps. Dès le début, adoptez de bonnes habitudes de travail pour avancer sereinement dans votre recherche.

      Objectif :
      • Appréhender la nécessité de documenter les informations principales au fur et à mesure des étapes de la recherche.

      Durée : 5 minutes

    • La réflexion sur le sujet et la recherche dans les dictionnaires et encyclopédies vous ont permis d'identifier un certain nombre de mots-clés et de concepts. Vous en aurez besoin pour chercher des documents. Notez-les bien pour pouvoir les retrouver facilement et identifier ceux qui seront pertinents pour votre future recherche documentaire.

      Exemple autour du concept "manga"
      Concepts
      Termes génériques, plus larges
      Termes spécifiques, plus précis
      Termes associés, de sens ou d'une catégorie voisine

      • Manga (en anglais manga)
      • Bande-dessinée japonaise (en anglais japanese comic book)
      • Bande-dessinée
      • Graphisme
      • Mangaka (auteur de manga)
      • Shōnen (manga pour garçons)
      • Shōjo (manga pour filles)
      • Art japonais
      • Anime (série ou film d'animation)
      • Média
      • Consommation culturelle
      • Prix de bande-dessinée au Japon


      Quiz

      Une fois que vous avez analysé votre sujet et trouvé vos premiers résultats, il faut les mettre en ordre. Cela vous servira à mieux repérer les documents et les informations dont vous aurez besoin par la suite. Nous reviendrons dans les parties suivantes sur les références bibliographiques et la citation des sources, mais notez d'ores et déjà que vous devez distinguer trois types d'informations : les sources, les commentaires sur ces sources et vos opinions.

      Cliquez sur les + pour afficher les détails.


      Attention notamment à bien noter les références bibliographiques des documents (auteur, titre, éditeur, date) dont vous vous inspirez de manière à pouvoir les citer correctement, soit dans votre texte, soit en bibliographie, et à pouvoir vous y référer à nouveau ultérieurement.

    • Cette partie vous permettra de développer les compétences suivantes :

      • Connaître les particularités de la recherche documentaire universitaire ;
      • Chercher des informations générales sur internet et utiliser les moteurs de recherche ;
      • Chercher des références bibliographiques universitaires et utiliser les catalogues de bibliothèque.

      Durée : 2 heures

    • Connaître son cadre de travail


      La recherche d’information à l’université doit reposer sur des sources fiables et de qualité. Il est donc nécessaire de savoir identifier ce qui relève d’un niveau universitaire d’un niveau grand public. Il est également important de se familiariser avec le vocabulaire et les lieux où accéder à cette documentation.

      Objectifs :
      • Identifier les particularités des livres et revues exploitables à l'université.
      • Appréhender les différents lieux dédiés à la documentation.

      Durée : 20 minutes

    • Une fois le sujet mieux défini, place à la recherche documentaire proprement dite. Elle peut se décomposer en deux étapes :

      • identifier la bibliographie et les références existantes sur le sujet ;
      • trouver et exploiter les documents identifiés.

      Elle doit associer l'efficacité, la rapidité et la pertinence : une bonne recherche documentaire est celle qui fournit le plus de références ou documents pertinents, le plus efficacement et le plus rapidement possible. L'apprentissage de la recherche documentaire est une compétence essentielle pour l'étudiant.


      Pour être le plus efficace possible dans sa recherche documentaire, il faut en déterminer préalablement le cadre. En tant qu'étudiant, plusieurs éléments sont essentiels dès le départ pour identifier ce que l'on cherche exactement :

      • l'objectif de sa recherche documentaire : s'agit-il de trouver des ouvrages cités dans la bibliographie d'un enseignant pour préparer un examen, de préparer un exposé ou encore de trouver des informations ponctuelles ? Faut-il des éléments plutôt pointus ou généralistes ;
      • son besoin d'information : quelles sont les informations déjà connues et dans quelle mesure doivent-elles être approfondies ? Où se trouvent les informations attendues ? Par ailleurs, de quelles informations avez-vous besoin pour votre recherche : est-ce que ce sont des éléments historiques, des statistiques ? Et quels sont les documents qui semblent alors les plus adaptés ;
      • son calendrier : quel est le temps disponible ? Y a -t-il  des jalons prévus ;
      • le type de travail à réaliser : la forme est-elle libre et à usage personnel (fiches de lecture, notes) ou est-elle imposée (travail, bibliographie).

      Savoir répondre à ces questions permet de s'orienter au mieux dans les outils de recherche et les documents disponibles. Même si le sujet est le même, les façons de chercher des informations et des ressources à la bibliothèque ou sur internet varient. Et la recherche directement sur internet n'est pas forcément le moyen le plus rapide et le plus pertinent. Dans tous les cas, il convient de bien réfléchir à sa recherche, aux outils et à la démarche à mettre en œuvre, en un mot, d'établir une stratégie pour votre recherche documentaire.

      Dans le cadre des études universitaires, surtout dans les premières années, on rencontre différents types de documents. Ces types dépendent du niveau et de la nature de l’information recherchée. Ils peuvent être accessibles en version papier ou au format numérique.

      Ce sont :

      1.  Les documents de référence ou usuels : les dictionnaires, les encyclopédies, les chronologies, les atlas. Leur lecture n’est pas linéaire et complète ; ils sont consultés ponctuellement pour se renseigner de manière immédiate, approfondir un terme ou encore vérifier un élément.

      2. Les livres ou monographies : les manuels d'un niveau de base jusqu'aux ouvrages les plus spécialisés pour approfondir le sujet.

      3. Les revues et journaux ou périodiques : les publications périodiques dont les numéros se suivent à intervalle régulier. Généralistes ou spécialisés, ils permettent de se tenir informé de l'actualité, des derniers résultats de la recherche ou encore d'accéder à des dossiers spéciaux et des hors-séries.

       

       À ces trois principales catégories, peuvent s’ajouter, selon les disciplines ou la recherche :

      4.  La littérature grise : les documents non publiés. Dans le cadre académique ce sont les mémoires d'étudiants, les thèses ou encore des rapports de recherche.

      5. Les documents spécifiques : les bibliographies spécialisées, les cartes, les images, les données statistiques, souvent liés à un domaine disciplinaire ou un axe particulier du sujet.

      6. Les publications officielles : les documents produits par un État et ses organismes ou encore des organisations internationales intergouvernementales (lois, décrets, conventions, rapports, données statistiques, etc.).

      Suivant les disciplines, on peut également rencontrer des textes « primaires » comme les sources historiques, des œuvres littéraires en langue originale ou encore des textes juridiques normatifs et des textes « secondaires », ouvrages critiques commentant par exemple des sources.

      Dans le domaine des sciences humaines et sociales, les livres constituent un élément essentiel pour les études et pour la recherche.


      Objectif de la vidéo :
      • Distinguer les différents types d'ouvrages dans le cadre d'une recherche universitaire.


      Quiz

      À l’université, les revues, également appelées périodiques, permettent d’une part de se tenir au courant de l’actualité de son domaine, d’autre part, d’accéder à des articles de recherche.

      Objectif de la vidéo :
      • Distinguer les différents types de revues dans le cadre d'une recherche universitaire.


      Quiz



      Les ressources et les services proposés par les bibliothèques sont un élément important de la réussite des premières années universitaires. Trois types de bibliothèques sont à avoir en tête, d’accès généralement gratuit pour les étudiants : 

      • la bibliothèque universitaire : chaque université dispose d’une bibliothèque universitaire (BU), également appelé service commun de la documentation (SCD). Centrée sur les enseignements et la recherche de votre établissement, la bibliothèque universitaire sélectionne et met à disposition des ouvrages, des revues et des bases de données adaptées aux thèmes des cours et répondant aux exigences de la recherche académique. Elle propose en outre tous les services nécessaires pour vos besoins documentaires, à commencer par le catalogue et des portails documentaires. La BU est souvent présentée lors des journées d’accueil des nouveaux étudiants et les bibliothécaires interviennent ensuite dans les cours de méthodologie de travail universitaire (MTU). Tout étudiant de l’université peut s’inscrire à la BU et profiter de ces services, à commencer par le prêt, gratuitement, les frais d’inscription étant normalement compris dans les frais d’inscription à l’université ;
      • les bibliothèques spécialisées : dans chaque université, les unités de formation et de recherche (UFR), les laboratoires ou encore les instituts ont constitué des collections spécifiques. Si certaines, comme les bibliothèques d’UFR, sont ouvertes aux 1er et 2e cycles, ces collections sont souvent plus pointues que la BU et davantage adaptées aux doctorants et aux enseignants-chercheurs. Leurs collections sont normalement indiquées dans le catalogue de la BU ;
      • les bibliothèques municipales : même si les bibliothèques municipales ont une vocation large et non académique, elles acquièrent souvent les ouvrages de base nécessaires, comme des manuels ou des ouvrages de vulgarisation. Si ces collections ne sont pas toujours assez pointues pour des devoirs, elles sont intéressantes en complément des cours. La consultation sur place est gratuite, mais le prêt parfois payant. 

      Ces trois catégories peuvent être complétées par des bibliothèques interuniversitaires dans certaines villes universitaires, comme la bibliothèque Sainte-Barbe à Paris destinée aux premières années universitaires. À Paris, on pourra également profiter de la Bibliothèque publique d’information (BPI) et de la bibliothèque d’étude – haut-de-jardin de la Bibliothèque nationale de France (BnF).
    • Utiliser les moteurs de recherche


      Avoir défini les mots-clés de sa recherche permet ensuite d'interroger un moteur de recherche comme par exemple Google. C’est essentiel pour les recherches ponctuelles ; cela permet également de trouver des idées complémentaires et des ressources, mais du point de vue de la recherche documentaire, c’est totalement insuffisant pour trouver des documents de niveau universitaire si on les compare à des catalogues de bibliothèques.


      Néanmoins, comme Google et les autres sont utiles pour la recherche d’information, autant savoir comment ces moteurs fonctionnent et connaître leurs limites si on veut les utiliser de manière efficace !

      Objectifs :
      • Identifier les principaux outils de recherche gratuits sur internet.
      • Appréhender leurs fonctionnements, leurs forces et leurs limites dans un cadre universitaire.

      Durée : 45 minutes
    • Types de moteurs de recherche

      Dans le cadre d’un travail universitaire, on peut distinguer deux grandes catégories de moteurs de recherche :

      1. les moteurs de recherche généralistes comme Google, Bing, Qwant : ces moteurs sont des outils grand public et interrogent le web en général. Ils sont intéressants pour trouver des informations et données factuelles. En revanche, dans la mesure où ils sont généralistes, ils proposent une vision large d’un sujet et l’analyse des résultats fournis nécessitera plus de temps ;
      2. les moteurs de recherche spécialisés : centrés sur des types de documents (ex. : les images avec Google images) ou le niveau des contenus (ex. : des documents universitaires avec Google scholar et Isidore), ces moteurs permettent de mieux cibler sa recherche dès le départ et de limiter les résultats moins pertinents.

      Savoir bien construire sa question permet de filtrer la recherche dès le départ et donc de limiter les résultats peu adaptés.


      Cliquez sur les + pour afficher les détails.

      Même si chaque moteur a sa propre manière de fonctionner, ces éléments sont largement utilisés. On se reportera aux pages d’aide de chacun des moteurs pour plus de détails ou des filtres complémentaires. On notera également que l’ordre des mots est important. Il n’est pas nécessaire d’ajouter de mots vides (articles, adverbes). Enfin, attention aux accents et aux pluriels.

      Cliquez sur les + pour afficher les détails.

      Cliquez sur les + pour afficher les détails.


      Google est un moteur de recherche généraliste. Il présente donc des résultats larges, par exemple ici des sites commerciaux, des sites d'information, des blogs, des sites associatifs. Les résultats mis en valeur dans les premières pages ne sont généralement pas d'un niveau universitaire, mais plutôt destinés au grand public et sont donc souvent décevants.

      Google scholar est un moteur de recherche dit "scientifique". Il se concentre sur des ressources de niveau universitaire en privilégiant des sites d’institutions de recherche, d'éditeurs, etc., notamment, comme ici, des articles de revues et des livres écrits par des chercheurs. Les résultats seront donc bien mieux ciblés et pourront être utilisés et cités dans une bibliographie universitaire.


      Cliquez-déplacez la flèche bleue afin d'afficher en entier l'une ou l'autre des images.








      Cliquez sur les + pour afficher les détails.

      Comme on vient de le voir avec les exemples précédents, chaque moteur de recherche a sa propre sélection de contenus internet et sa propre manière de classer les résultats. Malheureusement, on en ignore généralement les critères, par exemple :

      1. quelles sont les pages indexées et à quelle fréquence,
      2. pour quelle raison tel ou tel résultat arrive en premier,
      3. comment est pris en compte le contexte de la recherche.

      De fait, les moteurs de recherche généralistes ont tendance à mettre en avant d’abord les pages les plus populaires, indépendamment de leur qualité ou de leur pertinence par rapport à sa propre recherche. Par ailleurs, comme les moteurs de recherche recherchent dans le texte des pages (plein texte), ils ne trouvent que les pages avec les termes recherchés par l’internaute.

      C’est pour cela qu’il faut diversifier sa recherche sur internet, en reformulant par exemple les termes recherchés (synonymes, expressions proches, etc.).
      Par exemple, pour chercher des éléments sur les origines du manga avant Tezuka, on pensera à des expressions comme "histoire du manga", "précurseurs de Tezuka", "sources d’inspiration de Tezuka", etc., qui ramèneront des résultats sur le même thème. De même, penser au vocabulaire universitaire spécifique à un champ ou un domaine de recherche, permettant d’éliminer le vocabulaire trop commun. Attention enfin au vocabulaire polysémique. Par exemple, sur la recherche "culture du cacao", cherche-t-on des éléments d’un point de vue agricole ou social ?

      Enfin, dernier problème, même Google, le plus gros moteur de recherche, n’est pas capable de couvrir l’ensemble des contenus du web. Seul le web dit "visible" apparaît dans les pages de résultats, ce qui laisse de côté beaucoup de contenus potentiellement pertinents.


      C’est particulièrement un problème dans le cadre d’une recherche universitaire ; en effet, un grand nombre de sources universitaires font partie du web invisible (catalogues de bibliothèques, textes intégraux de certaines revues, etc.) et ne pourront être interrogées par Google ou un autre moteur similaire. Il faut donc compléter ses recherches sur internet par des recherches sur les portails documentaires des bibliothèques universitaires qui ont justement vocation à indexer des ressources universitaires.

      CEn 2023 se sont développés des outils comme ChatGPT ou Bard de Google, permettant d’interagir avec de l’intelligence artificielle. Ces outils sont cependant à utiliser avec prudence dans le cadre de la recherche documentaire. En effet, ce ne sont pas des outils de recherche mais de simples assistants. Pour en tirer le meilleur parti, il convient de rédiger sa requête, le "prompt", de manière assez précise pour guider l’outil.

      Spécialisés dans le langage et non le traitement de l’information, ils ne sont pas prévus pour donner des informations justes, mais uniquement probables. Même dans le cas où ils sont branchés sur internet, ils commettent souvent des erreurs sur des éléments factuels (noms, dates, événements), inventent des sources ou créent des théories sans valeur scientifique. De même, il peut leur arriver de déformer des informations quand ils fournissent des résumés.


      Comme pour tout outil, il convient de vérifier soigneusement toutes les informations proposées par ces outils pour une recherche documentaire et de les croiser avec d’autres sources. Ils peuvent néanmoins permettre de lancer un premier brainstorming pour trouver des idées ou des mots-clés, en complément des méthodes de recherche plus solides vues précédemment. Par ailleurs, de plus en plus d’enseignants et d’établissements édictent des consignes sur l’utilisation de ChatGPT dans le cadre des travaux universitaires. Renseignez-vous au préalable !

    • Chercher des références bibliographiques


      Si Google et les autres moteurs de recherche sont des outils incontournables pour vérifier une information ou obtenir des informations récentes, ils ne sont pas pensés pour une recherche documentaire efficace. Ils nécessitent souvent plus de temps pour trouver des ressources fiables et d’un niveau universitaire. Pour trouver des ouvrages et des articles scientifiques pour sa recherche, les outils de documentation incontournables sont les catalogues et bases de données fournies par les bibliothèques. Il convient donc de savoir bien les utiliser.

      Objectifs :
      • Comprendre l'intérêt et la structure d'une référence bibliographique.
      • Appréhender le fonctionnement des catalogues de bibliothèque.

      Durée : 50 minutes
    • Deux termes sont essentiels dans la recherche documentaire : bibliographie et références bibliographiques.

      Une bibliographie est une liste de documents portant sur une question ou cités dans un travail. C’est une des bases du travail universitaire. Dans vos études, certaines seront données par vos enseignants, mais vous en rencontrerez également dans des livres ou des articles et vous devrez vous-même en produire. Les documents peuvent se trouver à la bibliothèque ou sur le web. Classés par ordre alphabétique ou thématique, les bibliographies comprennent des listes de références bibliographiques.

      La référence bibliographique présente les éléments d’identification d’un document. Les normes de présentation de ces références peuvent varier (ordre des informations, ponctuation, etc.), mais on retrouve généralement les éléments suivants : auteur, titre, éditeur, date.

      Pour une même référence, il est possible d'avoir plusieurs présentations.


      À l’université, il est indispensable de savoir lire une référence bibliographique, d’une part, pour retrouver les documents identifiés et d’autre part, pour savoir rédiger ses propres bibliographies. Face à des références bibliographiques, la principale difficulté est d’identifier le type de document. En effet, la méthode et les outils pour les retrouver seront différents, par exemple pour chercher un livre ou chercher un article.

      Exemple-type pour une monographie (un livre) :
      • Auteur. Titre de l'ouvrage. Éditeur, date.

      Koyama-Richard, Brigitte, mille ans de mangas. Paris: Flammarion, 2022.

      Exemple-type pour un article :
      • Auteur. " Titre de l'article ". Titre du périodique, n°, date, pagination.
      Hébert, Xavier. "Tezuka Osamu (1928-1989), esprit novateur du manga". Ebisu : études japonaises 28, no.1 (2001): 139-151.

      On distingue donc facilement un livre par la présence du nom de l’éditeur et un article par l’indication du nom de la revue. Des éléments complémentaires viendront parfois préciser d’autres types de documents (ex. : média, mémoires et thèses). Attention : ce n’est pas la distinction entre papier et en ligne qui permet d’indiquer le type de document : certains livres sont accessibles sur papier, d’autres en ligne par exemple.

      Les catalogues de bibliothèques varient selon les établissements, mais tous fonctionnent selon les mêmes principes. Le but d’un catalogue de bibliothèque est triple : 

      • identifier les documents disponibles à la bibliothèque (livres, revues, thèses, etc.) ; 
      • faire des liens entre ces documents (documents d’un même auteur, sur un même sujet, etc.) ; 
      • indiquer la localisation de ces documents dans la bibliothèque pour les retrouver, voire, si le document est accessible en ligne, d’y accéder directement. 
      Même si le catalogue propose beaucoup de critères d’interrogation possibles, on y recherche le plus souvent des auteurs, un titre ou des mots-clés (sujets).


      Chaque unité documentaire est décrite en détail, dans une notice de catalogue. Cette notice comprend des éléments descriptifs (auteur, titre, éditeur, date, etc.), mais également des informations ajoutées par la bibliothèque elle-même (sujets, liens vers d’autres notices), ainsi que les informations de localisation (cote, lien URL). 

      Cliquez-déplacez la flèche bleue afin d'afficher en entier l'une ou l'autre des images.



      Éléments descriptifs de l'ouvrage (sa "fiche d'identité")

      Éléments ajoutés par la bibliothèque (mots-clés, localisation)

























      Attention : un catalogue de bibliothèque recense des unités documentaires mais pas nécessairement le contenu de ces unités. Il n’interroge systématiquement ni le texte intégral des documents, ni les parties des documents. Par exemple, un catalogue peut indiquer des livres, mais pas les chapitres de ces livres ; il peut indiquer des revues, mais pas les articles de ces revues. C’est pour cette raison que l’on peut utiliser un catalogue pour chercher une monographie, mais qu'il faut rester prudent si on l'utilise pour savoir si un article est disponible à la bibliothèque.












      Exemples de recherche d'une référence

      Dans un premier temps, le catalogue de la bibliothèque est le premier outil à utiliser. Les bibliothèques disposent également d’abonnements à des bases de données. D’une manière générale, au niveau licence, vous en utiliserez peu ou alors seulement quelques-unes dans un objectif précis, par exemple accéder à un article de journal ou trouver des statistiques.

      Type d'outils
      Caractéristiques
      Exemples
      Intérêts pour la recherche

      • Bases de données factuelles ou textuelles

      • Donnent des informations directes (ex. dictionnaires, statistiques, références juridiques)

      • Fournissent le texte intégral (ex. : journaux, livres)

      • Ex. pour la presse : Europresse, Factiva

      • Ex. de livres ou de revues : OpenEdition, Cairn

      • Ex. disciplinaire : Lamyline pour le droit

      • Permettent d'accéder directement en ligne aux informations et aux documents, mais nécessitent du temps pour une recherche large sur un sujet
      • Bases de données bibliographiques

      • Fournissent des références bibliographiques sans nécessairement l'accès au texte intégral

      • Ex. disciplinaire : MLA en lettres et langues
      • Facilitent la réalisation d'une bibliographie, mais nécessitent ensuite de trouver les documents, en ligne ou en papier

      Chaque base de données a son propre mode de fonctionnement et peut s'interroger individuellement. Néanmoins, de plus en plus de bibliothèques permettent l'interrogation de certaines de leurs bases directement depuis le catalogue, facilitant ainsi la recherche documentaire. Renseignez-vous auprès de votre bibliothèque pour connaître les modalités d'accès à ses bases de données.

      Le catalogue de la bibliothèque est l’outil le plus évident pour rechercher des documents dont on a déjà des références. Mais c’est également un outil bien pratique pour trouver des documents sur des sujets pour lesquels on n’a pas toujours de références précises.

      Affiner sa recherche

    • Chercher comme un pro


      Au fur et à mesure, vous vous familiariserez avec le vocabulaire et les outils de recherche. Apprenez dès maintenant les clés pour passer au niveau supérieur !

      Objectif :
      • Identifier les bons réflexes pour optimiser votre démarche de recherche dans un cadre universitaire.

      Durée : 20 minutes
    • D’une manière générale, la qualité vaut mieux que la quantité. On a parfois l’impression qu’une recherche sur Google va plus vite et fournit les informations nécessaires. Or, une recherche sur internet apporte souvent beaucoup trop de réponses, parfois incomplètes, redondantes ou non vérifiées, et en tout cas, rarement du niveau attendu dans le cadre de travaux universitaires. Le choix de l’outil est donc central.



      Cliquez-déplacez la flèche bleue afin d'afficher en entier l'une ou l'autre des images.


      En cherchant dans le catalogue de la bibliothèque, on obtient immédiatement un nombre de références restreint (8 résultats), qui portent sur l’histoire du manga et Tezuka. Tous ces documents sont de niveau universitaire, acquis par la bibliothèque spécifiquement pour l’enseignement et la recherche. En outre, ils permettront d’aller plus loin rapidement : ils citent leurs sources et fournissent des bibliographies toute prêtes.

      En revanche, en passant par Google, on obtient beaucoup de réponses (plus de 200 000 résultats), dont des sites commerciaux, des pages de réseaux sociaux et notamment beaucoup de pages résumant l’histoire de mangas de Tezuka, ce qui n’est pas ce que l'on cherche. Cela ne permet pas d’avoir une vision rapide et synthétique des documents sur les débuts du manga en général.

      Soyez prudent quand vous cherchez et vérifiez bien que ce que vous obtenez correspond bien à ce que vous cherchez, notamment les mots-clés et votre équation de recherche.

      Quiz


      Les premières étapes de votre recherche vous ont permis d’identifier des mots-clés et de repérer les premiers éléments. Que ce soit sur internet ou dans les ressources de la bibliothèque, il convient néanmoins de vérifier l’adéquation des résultats trouvés à la recherche, notamment en cas de trop grand nombre de réponses ("bruit") ou d’absence de réponses ("silence").



      D’une manière générale, les premiers temps d’une bonne recherche documentaire se construisent par des allers-retours, le sujet étant progressivement affiné en fonction des premiers résultats. Si un sujet est complexe par exemple, il est difficile d’identifier les références et les documents en une seule fois, dès la première recherche. De même, si les résultats que vous obtenez sont au contraire trop généralistes ou pas assez pointus. Peut-être faut-il reformuler la question, élargir ou restreindre la recherche, voire changer d’outil de recherche.


      Afin de documenter la pertinence et l’état d’avancement de sa recherche documentaire, il est important de documenter votre recherche. Cela vous permet d’évaluer vos choix de recherche au regard des résultats obtenus :

      • quels mots-clés semblent apporter les meilleurs résultats et pourquoi ? Quels mots-clés n’ont rien donné ;
      • quels outils avez-vous utilisés et avec quels critères de recherche ? Y a-t-il des outils plus pertinents ;
      • les résultats correspondent-ils à ce que vous cherchiez ? À ce que vous vous attendiez à trouver ? Pourquoi ;
      • y a-t-il des concepts lacunaires et pas assez creusés.
      Prendre note des recherches que vous avez déjà faites vous permettra de ne pas refaire les mêmes recherches ou les mêmes erreurs, mais aussi de refaire une recherche intéressante ultérieurement.

      Outil utilisé (nom, URL, etc.)
      Mots-clés utilisés
      Équation de recherche
      Résultats
      Commentaires (pertinence des éléments de recherche)

      • ...

      • ...

      • ...
      • ...
      • ...

      • ...

      • ...
      • ...

      Notez bien aussi au fur et à mesure les références de documents que vous trouvez ; vous en aurez peut-être besoin pour la suite. Petite astuce : sur les catalogues de bibliothèques et les bases de données bibliographiques, vous pouvez souvent enregistrer vos recherches et résultats dans un panier personnel, et obtenir les références déjà mises en forme.

      Téléchargement du tableau de prises de notes de recherches.
      Exemple avec le catalogue de Sorbonne Nouvelle

      Interface BSN : bouton conserver ce document en haut à droite, bouton citation en bas de page, choix Chicago/Turabian

      Au début de vos recherches universitaires, il est normal de rencontrer des difficultés pour sa recherche documentaire. Le savoir-faire viendra avec la pratique. Aussi n’hésitez pas à vous rapprocher de vos enseignants, mais aussi des bibliothécaires.


      Les bibliothécaires sont là pour vous aider à : 

      • Rechercher dans le catalogue ;
      • Vous orienter dans les outils de recherche ;
      • Établir une bibliographie ;
      • Identifier un document ou sa localisation, même si la bibliothèque ne le possède pas ;
      • Emprunter des documents ;
      • Accéder aux documents en magasin ;
      • Réserver des documents empruntés ;
      • Faire des suggestions d'achat ;
      • Vous former à la recherche documentaire.

      Mais finalement, le principal risque pour la recherche documentaire (surtout si on ne se contente que de Google !), c’est d’être noyé sous la masse de références possibles. Vous n’avez pas trouvé ce que vous cherchez dans les 20 à 50 premiers résultats ou sur les premières pages de réponses d’une recherche ? Alors, arrêtez-vous. Reformulez votre recherche, changez d’outil. Mieux vaut des références moins nombreuses, mais pertinentes et bien analysées que beaucoup de références inutiles et mal évaluées.

    • Après avoir vu comment interroger son sujet et rechercher des documents, cette partie vous permettra de développer les compétences suivantes :

      • Identifier les livres d'étude et les périodiques adaptés pour le niveau universitaire ;
      • Évaluer les sources trouvées en fonction de ses besoins.

      Durée : 35 minutes
    • Identifier les livres et les revues adéquats


      Parmi la multitude de livres et de revues disponibles, comment savoir celles qui sont les plus pertinentes pour des recherches universitaires ? Revenons maintenant sur les éléments qui permettent d’identifier au premier coup d’œil les éléments nécessaires à l’évaluation.

      Objectif :
      • Identifier les éléments permettant d'évaluer la pertinence de documents par rapport à sa recherche ainsi qu'aux exigences universitaires.

      Durée : 20 minutes
    • Il s'agit des éléments qui permettent d'identifier et de distinguer un ouvrage. Les principaux éléments d’identification d'un livre sont généralement rassemblés sur la page de titre ou sur les premières pages. Une fois identifiés, ils permettent de se poser les bonnes questions pour évaluer un livre.



      Cliquez sur les icônes pour afficher les détails.


      À côté de ces éléments, on doit faire attention à la mention de l'édition. C'est également un élément qu'il conviendra de noter pour sa bibliographie. Pour le même titre d’un même auteur, on peut en effet avoir :

      • Plusieurs éditions différentes : le texte reste le même, mais le format peut changer, par exemple quand un livre en grand format est ensuite publié au format poche. Parfois, c’est l’appareil critique (préface, postface, commentaires) voire l’éditeur qui peuvent changer. Pour les traductions ou d’éditions de texte, le texte établi même peut être différent. Dans le cas d’une bibliographie fournie par un enseignant, on fera attention à bien se reporter à l’édition mentionnée.

      • Des rééditions : une réédition correspond à la nouvelle édition d’un ouvrage chez le même éditeur. Contrairement à la simple réimpression, une réédition est l’occasion d’apporter des modifications à la version antérieure : mise à jour des chiffres ou des références, ajout de contenus, correction d’éventuelles erreurs. Sauf spécification, on se reportera à la dernière édition en date.

      • À l’inverse, le terme « inédit » indique que l’ouvrage n’avait pas encore été publié ; c’est donc une première édition. On le trouve notamment sur des livres de poche qui n’ont pas été publiés au préalable en grand format.



      Identifier la pertinence d'un livre

      Objectif de la vidéo :
      • Appréhender les éléments clés d'identification d'un livre d'études.



      Quiz

      Identifier la pertinence d'une revue et d'un article

      Objectif de la vidéo :
      • Distinguer les différents niveaux d'informations d'un périodique dans le cadre d'une recherche universitaire.



      Quiz

      Dans le cadre universitaire, les articles proposent souvent un résumé, des mots-clés, des références bibliographiques, très pratiques pour feuilleter rapidement le contenu et identifier sa pertinence. Contrairement aux articles des magazines et revues grand public, ils citent également les références bibliographiques sur lesquels ils s’appuient et des pistes complémentaires.

      Attention cependant à bien noter non seulement le titre de l’article mais aussi les références de la revue (titre, date et numéro) pour vous y reporter par la suite.

      Au fur et à mesure de vos études et de vos recherches, vous vous familiariserez avec des éditeurs ou des revues importantes dans votre discipline. Mais, que ce soit pour les ouvrages ou pour les articles, vous devez savoir faire la distinction entre des documents grand public et des documents universitaires ; cela vous permettra de mieux identifier ce que vous pouvez attendre des uns et des autres.


      Quiz

      Repérez les éléments d’identification, dans la référence ou sur les images, pour vous aider. Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir si besoin.

    • Évaluer l'information


      La démarche scientifique nécessite de faire preuve d’esprit critique. L’évaluation de l’information est donc une compétence centrale à l’université. Nous avons vu dans la partie précédente des critères permettant de distinguer des ouvrages universitaires d’ouvrages grand public. La difficulté est encore plus grande sur internet. Cette partie permettra de découvrir les questions à se poser pour savoir vérifier ses sources et identifier l’adéquation des documents à ses besoins.

      Objectifs :
      • Identifier les critères d'évaluation d'une information.
      • Appliquer les critères d'évaluation dans un cadre universitaire.

      Durée : 15 minutes

    • Que ce soit un livre, un article ou encore une page internet, l’information trouvée doit répondre à trois critères :

      • fiabilité de l’auteur et du document ; 
      • qualité de la publication ; 
      • pertinence par rapport à ma recherche.

      Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir en détails les questions qui se cachent derrière chacun de ces points.


      Il convient donc d’être très prudent avec les documents sans référence (auteur, date), rendant impossible la vérification des sources. C’est particulièrement vrai pour les informations circulant en ligne, par exemple sur des blogs ou des réseaux sociaux.


      Focus sur l’évaluation des informations sur internet

      Fake news ou information ? Cette page vous permet de faire le point sur ces notions et de tester votre esprit critique pour débusquer les "infox" et ne faire confiance qu’aux vraies informations sur internet !

      Au fur et à mesure de vos études et de vos recherches, vous vous familiariserez avec des éditeurs ou des revues importantes dans votre discipline. Mais, que ce soit pour les ouvrages ou pour les articles, vous devez savoir faire la distinction entre des documents grand public et des documents universitaires ; cela vous permettra de mieux identifier ce que vous pouvez attendre des uns et des autres.


      Quiz

      Au fur et à mesure de vos études, vous développerez votre esprit critique. Vous saurez progressivement identifier les auteurs les plus importants dans votre discipline et situer l’apport original d’un document ou d’une idée par rapport aux autres. En bref, vous apprendrez à construire une démarche de recherche scientifique.

      Pour cela, gardez toujours en tête ces quelques conseils :

      • soyez ouvert : un travail universitaire aborde différentes pistes. Il ne se contente pas de reprendre ce que vous savez déjà ou de développer le seul angle qui vous intéresse. Il doit au contraire permettre de développer la compréhension la plus précise possible du sujet ;

      • soyez fiable : un bon travail documentaire doit reposer sur des documents et des informations exacts et vérifiés. Avant d’y faire référence, assurez-vous toujours de corroborer ces informations par d’autres sources ;

      • soyez rigoureux : un bon chercheur doit toujours noter les documents ou les citations utilisés pour sa recherche. Faites de même pour votre travail : c'est un gage de sérieux.

    • Livres, articles, pages web, vidéos, etc. Vous aurez sans doute parfois l’impression d’être perdu face à la quantité d’informations trouvées ou à consulter. La clé ? Savoir s’organiser !

      Dans cette dernière partie, nous verrons trois compétences essentielles pour les travaux universitaires :

      • prendre des notes documentaires ;
      • citer des références bibliographiques et faire une bibliographie ;
      • rédiger sans plagier.

      Durée : 1 heure
    • Prendre des notes documentaires


      Construire une réflexion personnelle à l’université nécessite de se confronter à de multiples sources. Toutes n’auront pas nécessairement le même intérêt pour le travail de recherche documentaire, mais seule l’évaluation que vous allez en faire vous le dira. Dès lors, il convient de soigneusement garder trace des documents que vous rencontrez dans le cadre de vos recherches pour pouvoir les consulter et vous y reporter à nouveau.

      Objectif :
      • Appréhender les éléments clés d'une prise de note efficace.

      Durée : 20 minutes
    • Prendre des notes dans le cadre de recherches documentaires se rapproche de la prise de notes pendant un cours oral. Dans le cadre d'un travail universitaire, une bonne prise de notes a deux buts principaux :

      • bien comprendre les documents consultés : en se centrant sur l’essentiel, la prise de notes permet de mieux repérer l’adéquation des documents au travail et de ne conserver que les éléments pertinents ;
      • permettre l’accès ultérieur aux informations : il suffit de respecter quelques règles pour rendre ses notes facilement réexploitables par la suite. Cela fera gagner du temps au moment de la rédaction du travail !

      Construire une réflexion personnelle à l’université nécessite de se confronter à de multiples sources. Toutes n’auront pas nécessairement le même intérêt pour le travail de recherche documentaire, mais seule l’évaluation que vous allez en faire vous le dira. Dès lors, il convient de soigneusement garder trace des documents que vous rencontrez dans le cadre de vos recherches pour pouvoir les consulter et vous y reporter à nouveau.
      Le plus souvent, vos notes ne sont destinées qu’à vous seul. Elles sont le reflet de ce que vous savez déjà, de ce que vous apprenez, de vos interrogations, mais aussi de vos habitudes de travail. C'est pourquoi il n’y a pas une méthode unique pour prendre des notes de manière efficace.

      L'important est de pouvoir se retrouver dans ses notes afin de pouvoir les utiliser, en les enrichissant ou en les synthétisant pour rédiger une fiche de lecture ou un exposé.

      Quiz
      Pour commencer cette activité, cliquez sur le point bleu sur l'image ci-dessous.


      La prise de notes doit distinguer les types d’informations, ce qui relève du document initial des ajouts personnels. C’est notamment vrai pour les mots-clés, de manière à ne pas faire dire au document ce qu’il ne dit pas !

      Quiz


      Au cours de vos études, vous développerez progressivement votre propre manière de prendre des notes documentaires efficaces. Un bon point de départ est la méthode Cornell. Utile aussi bien pour la prise de notes de cours que pour la prise de notes documentaire, elle met en valeur à la fois les éléments essentiels du document, mais aussi le travail de réflexion personnel qui y est associé.


      Notes exhaustives ou notes de complément ? Replacer la prise de notes dans le contexte de vos connaissances vous aidera à sélectionner l’information utile. Elle peut être succincte pour des informations déjà connues et plus détaillée pour les nouvelles informations. Dans tous les cas, il conviendra de noter soigneusement les références du document et les citations.



      Quiz
      Parmi les trois prises de notes suivantes, retrouvez quelle page de notes correspond à chacune des trois appréciations ci-dessous. Astuce : n'hésitez pas à consulter les 3 modèles avant de choisir vos réponses.

      Pour le travail collectif :

      • Si vous voulez partager vos notes avec d'autres étudiants, pour travailler en groupe, il est important de vous mettre d'accord sur des règles communes. Choisissez les mêmes abréviations et symboles, la même manière de numéroter titres et sous-titres, etc.

      Pour les documents en langue étrangère :

      • Vous serez sans doute amené à prendre des notes d'après un document dans une autre langue. Dans ce cas, si vous maîtrisez suffisamment la langue, prenez vos notes directement dans cette langue. Cela ira plus vite et vous évitera des erreurs de traduction !

      Abréviations, symboles et couleurs :

      • Pour transcrire l'information sélectionnée, vous gagnerez du temps en vous servant de symboles et d'abréviations. Le mieux sera de vous créer votre propre répertoire, noté sur une fiche à part. Pour éviter les confusions, n'utilisez pas la même abréviation pour différents termes (ex : "diff" pour "difficile" et "différent").
      • N'hésitez pas à utiliser des couleurs, par exemple pour distinguer les différents niveaux d'information, ou de manière thématique. Ces couleurs dans vos notes pourront également vous accompagner pour classer les notes dans des dossiers ou des classeurs.

      Notes manuscrites ou notes par ordinateur ?

      Les deux méthodes ont leurs intérêts et leurs limites.

      • Les notes manuscrites permettent de mieux comprendre, de ne pas noter les éléments de manière automatique. Elles favorisent donc la mémorisation. En revanche, elles sont parfois difficiles à compléter faute de place. Aussi pensez toujours à laisser suffisamment d'espace quand vous prenez des notes manuscrites pour faciliter les annotations.
      • Les notes informatiques sont pratiques car elles permettent de compléter facilement l'information. Mais comme elles ne sont pas limitées en taille, on perd alors l'idée de synthèse. Par ailleurs, il est souvent plus facile de marquer les différents niveaux ou de faire des schémas rapidement à la main.

    • Citer des références


      "Citez vos sources !". On ne le répétera jamais assez, tout travail universitaire responsable doit indiquer correctement les références sur lesquelles il s’appuie. C’est un gage de fiabilité, mais c’est aussi un impératif éthique. Savoir comment faire allusion aux travaux utilisés est donc essentiel.

      Objectif :
      • Mesurer l'importance de citer correctement les références bibliographiques des travaux mobilisés.

      Durée : 10 minutes

    • Les travaux rédigés au collège ou au lycée vous ont déjà familiarisé avec l’exercice de la rédaction. La rédaction est également une activité classique à l’université, permettant de montrer sa capacité à construire une réflexion personnelle et à respecter des normes de présentation. Différents types de devoirs universitaires vous permettront d’améliorer vos compétences en la matière.

      Le travail scientifique se distingue d’autres formes d’écrits par sa démarche.

      Source : Philippe Malaussena et Spiridon Ion Cepleanu. BD avac Ion. 2017.


      En effet, le savoir est cumulatif et s’appuie toujours sur les découvertes et les travaux de chercheurs qui nous ont précédés. Un travail académique sérieux n’est jamais le fruit de sa seule réflexion, mais doit mettre en relation des sources variées. Par ailleurs, il doit pouvoir être vérifié et critiqué : respecte-il les méthodes en vigueur dans son champ disciplinaire ; couvre-t-il les différents aspects du sujet ; prend-il en compte les derniers travaux dans son domaine ? Bref, le sujet a-t-il été traité correctement et peut-on se fier aux hypothèses et aux conclusions proposées ?

      Ce qui est vrai pour une thèse ou pour un livre de recherche est tout aussi valable pour vos travaux universitaires. Pour être transparent, il est indispensable de faire référence aux travaux que vous utilisez et d’en citer correctement les auteurs.

      Quiz


      Lors de travaux universitaires, vous êtes amené à citer des références bibliographiques et à produire des bibliographies. Cela permet de documenter les documents dont vous vous êtes servi ; cela permet également de retrouver les documents cités sans ambiguïté. Et pour vos enseignants, c’est une manière de vérifier le sérieux et la pertinence de votre travail. Références et bibliographies doivent donc être rédigés avec soin.

      Le style utilisé pour une référence bibliographique peut varier selon les disciplines, les lieux de publications, etc. Il ne comprend pas toutes les informations fournies dans un catalogue de bibliothèque ou une base de données. Il ne se contente que de citer le nécessaire, mais tout le nécessaire à l’identification. Vos enseignants vous indiqueront les modèles à suivre.


      Exemples de styles en sciences humaines et sociales
      Pour un ouvrage

      Paquot, T. (2015). L'espace public (Nouvelle édition). La Découverte.
      Paquot, Thierry. L'espace public. Nouvelle édition. Paris : La Découverte, 2015.
      • Style MLA : sciences humaines (langues modernes, littérature...)
      Paquot, Thierry. L'espace public. Nouvelle édition. La Découverte, 2015.


      Pour un article de revue


      Gerini, C. (2015). Le street art, entre institutionnalisation et altérité. Hermès, La Revue, 72, 103-112.
      Gerini, Christian. "Le street art, entre institutionnalisation et altérité." Hermès, La Revue, 72, no. 2 (2015) : 103-112
      • Style MLA : sciences humaines (langues modernes, littérature...)
      Gerini, Christian. "Le street art, enter institutionnalisation et altérité." Hermès, La Revue, vol.72, no.2, 2015, pp.103-112

      Pour une page web


      Bibliothèque publique d'information (2022, 23 mai). Street-art : quelles sont les femmes artistes dans ce domaine. Eurêkoi ?
      Bibliothèque publique d'information "Street-art: quelles sont les femmes artistes dans ce domaine?" Dernière modif 23/05/2022
      • Style MLA : sciences humaines (langues modernes, littérature...)
      Bibliothèque publique d'information. "Street-art : quelles sont les femmes artistes dans ce domaine?" Eurêkoi ?, 23 mai 2022
      À retenir :
      • Les références bibliographiques comprennent les éléments nécessaires à la bonne identification des documents et à leurs accès : auteur, titre, date, etc. ;
      • Leurs éléments varient selon le type de document (ex. : livre, article, image) et le support (ex. : imprimé, numérique) ;
      • Quel que soit le style choisi, la présentation doit être homogène (ordre des éléments, typographie, ponctuation) ;
      • Dans le cas de ressources susceptibles d'évolutions rapides, comme les pages web, il est important de noter également la date de consultation ;
      • Vérifiez toujours l'exactitude des références avant de les mentionner dans un travail.
      Auteur, titre, date de publication et édition (lieu, éditeur) ou article (source, numéro page) ou numérique (date, adresse).

      Source : Bibliothèque Marie Curie - INSA Lyon. Construire une référence bibliographique – Étape1 : Identifier les informations. 2020

      Il existe des outils puissants pour récupérer des références bibliographiques et les gérer, comme l’outil gratuit Zotero, mais ils sont pertinents surtout à partir du niveau M. Vous pouvez vous familiariser à générer de la bibliographie facilement avec l’outil ZoteroBib. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter le tutoriel Zotero sur Callisto.

      Les références bibliographiques se présentent dans trois cas de figure principaux :


      Dans le corps du texte, en appui à une citation ou à une idée, sur le modèle (auteur, date). Dans le cas d'un élément ou d'une citation précise, mentionner également la page sur le modèle (auteur, date, page). La référence complète sera alors citée dans la bibliographie, sur le modèle auteur, date, référence.


      Dans des notes de bas de page ou en notes de fin de chapitre, pour apporter ou préciser des éléments du texte principal grâce à un appel de citation (souvent, un chiffre en exposant). Comme pour le modèle précédent, en cas d'éléments ou d'une citation précise, mentionner également la page. La référence bibliographique complète sera à nouveau citée dans la bibliographie.


      Dans une bibliographie, liste complète des références bibliographiques du travail présentée généralement à la fin d'un document ou d'un chapitre.

      Là encore, tournez-vous vers vos enseignants pour connaître leurs attentes particulières sur : 

      • la façon de présenter les références bibliographiques : le modèle (auteur, date), par exemple, ne se trouve pas dans toutes les disciplines ;
      • les éléments à intégrer à la bibliographie : certains enseignants souhaitent que ne soient mentionnés que les documents effectivement cités dans le travail (liste des références) ; d’autres enseignants souhaitent que soient cités tous les documents utilisés pour construire le travail, qu’ils soient effectivement cités ou non ;
      • la manière de présenter la bibliographie : ordre alphabétique ou thématique, présentation avec commentaires, là encore, cela varie selon le cadre du travail.
    • Rédiger sans plagier


      Citer les documents utilisés, c’est bien. Mais savoir citer des extraits de ces documents est tout aussi important. Copier-coller le travail d’un autre ou lui emprunter des idées sans le dire est considérée comme une faute majeure à l’université. Il convient donc d’avoir les idées claires sur les problèmes du plagiat et surtout sur la manière de s’en prémunir.

      Objectifs :
      • Identifier les éléments relevant du plagiat.
      • Savoir citer ses sources pour répondre à une démarche éthique de recherche.

      Durée : 20 minutes
    • Vous appréciez certainement que l’on reconnaisse le travail que vous avez fait ? C’est le même cas à l’université. Tout travail universitaire implique de reconnaître le travail des autres dans ses propres travaux. Présenter la liste des travaux utilisés est d’abord un gage de fiabilité et d’honnêteté intellectuelle : vous ne vous attribuez pas le travail des autres mais reconnaissez ce que vous leur devez. Mais, en plus, en citant correctement vos emprunts, vous évitez les infractions au droit d’auteur. Le droit d’auteur en effet reconnaît à l’auteur le droit de réutiliser et de mettre à disposition ses propres travaux de manière exclusive. Toute utilisation d’un travail sans l’accord de son auteur est donc soumise à conditions.

      Plagiat

      « Acte de quelqu'un qui, dans le domaine artistique ou littéraire, donne pour sien ce qu'il a pris à l’œuvre d'un autre. »

      Source : "Plagiat", Larousse, consulté le 23/10/2023

      Les dangers du copier/coller


      Le plagiat est une fraude. Aussi nombre d'établissements ont mis en place des dispositifs pour lutter contre, comme des outils permettant de détecter le plagiat. Par ailleurs, plagier, c'est s'exposer à des sanctions disciplinaires (note de zéro, interdiction d'examens, annulation de diplômes, exclusion).

      Rédiger en respectant l'intégrité scientifique passe par :
      • la référence des éléments utilisés ;
      • la citation correcte des emprunts.

      Comme le rappelle ce guide des bibliothèques de l’université de Montréal, l’indication ou non de la référence complète ne dépend ni du type d’information, ni du statut du document, mais doit être systématique pour toute information, toute idée ou toute citation empruntée à un autre travail :

      " On doit inclure la référence complète à une source utilisée dans un travail dans tous les cas suivants :

      • lorsque l’on rapporte mot à mot ce que quelqu’un d’autre a dit ou écrit ;
      • lorsque l’on paraphrase, c'est-à-dire met dans ses propres mots, ce que quelqu’un d'autre a dit ou écrit ;
      • lorsque l’on traduit littéralement un extrait d’une autre langue vers le français ;
      • lorsque l’on intègre des photographies, images, données, statistiques, graphiques dans un document ;
      • la source utilisée est un document publié ou non publié ;
      • la source utilisée est un document imprimé ou disponible sur Internet ;
      • la source utilisée est protégée par le droit d'auteur ou du domaine public. "
      Source : Bibliothèques UdeM, "Comment citer", consulté le 23/10/2023

      En revanche, il n’est pas nécessaire de référencer ce qui est de notoriété publique, susceptible d’être connu par un grand nombre de personnes (ex. : faits historiques, connaissances générales ou factuelles). Mais en cas de doute, citer vos références : mieux vaut rappeler un élément de notoriété publique que de plagier ! Dans le cas de références à d’autres références, reportez-vous en priorité aux références d’origine pour vous assurer de leur contexte.

      Quiz
      Lors d’un travail, je souhaite utiliser des éléments issus d’une étude nationale commandée par le ministère de la Culture : Le M.U.R. Étude nationale sur l’art urbain. 2019. Le M.U.R. Étude nationale sur l’art urbain. 2019. En fonction de l’information, dois-je mentionner cette étude ?

      Le plagiat peut être volontaire ou involontaire. Il faut donc être prudent pour citer des sources. Gare aux copier-coller sauvages !

      Dans le cas où vous souhaitez citer ou faire allusion à un bref extrait d’un texte, deux solutions alternatives s’offrent à vous. Mais vous devez toujours suivre l’une ou l’autre.

      CITATION

      « Action de citer, rapporter les mots ou les phrases de quelqu'un; paroles, passage empruntés à un auteur ou quelqu'un qui fait autorité. »

      PARAPHRASE

      « Formulation différente d'un énoncé sans altération de son contenu. »

      Source : "Citation", Larousse, consultée le 23/10/2023.

      Source : "Paraphrase", Larousse, consultée le 23/10/2023.

      • Citation exacte, mot à mot, sans aucune modification.
      • Guillemets encadrant le texte cité.

      • Reformulation selon ses propres termes de l'idée ou de l'extrait. On peut y ajouter un élément introductif.
      • Dans les deux cas : indication de la source, aussi précisément que possible (page par exemple) et indication de la référence dans la bibliographie.


      Quiz



      Pour aller plus loin 
      • Travail collectif : dans le cas d’un travail en groupe, c’est l’ensemble du groupe qui est responsable du respect des bonnes pratiques. En cas de plagiat, c’est donc l’ensemble du groupe qui est responsable ;
      • Travail personnel ancien : si vous souhaitez reprendre un travail ancien que vous avez vous-même réalisé, attention à l’auto-plagiat ! Comme pour le travail d’une autre personne, vous devez toujours mentionner la source et recourir à la citation avec guillemets ou à la paraphrase. Et surtout, si vous souhaitez reprendre dans un cours un travail réalisé pour un autre cours, vous devez vous assurer au préalable que votre enseignant est d’accord ;
      • Document en langue étrangère : si vous souhaitez citer un document en langue étrangère, vous n’êtes pas obligé de traduire l’extrait si vous estimez que les lecteurs en comprennent la langue. Si les lecteurs risquent de ne pas comprendre la langue, il faut alors en fournir une traduction déjà publiée ; sinon, traduisez l’extrait, en précisant que c’est vous qui traduisez. Dans tous les cas (document original, traduction d’autrui ou traduction personnelle), n’oubliez pas de citer les sources et de mettre les guillemets nécessaires !

      Vous cherchez des images pour illustrer un exposé oral ou un travail rédigé ? Prudence : ce n’est pas parce que vous avez trouvé ces documents en ligne que vous pouvez les réutiliser librement. Le droit d’auteur s’applique également pour ces documents ; il convient donc de vérifier les conditions d’utilisation permises par le producteur de la ressource. D’autant que le principe de citation ne s’applique pas à une image ; vous ne pouvez pas présenter qu’un simple bout d’image.

      Une piste peut être les licences Creative commons (initiales CC ou logo) qui permettent au producteur d’indiquer a priori les conditions de réutilisation de son travail. Vous pouvez trouver des ressources sous licences Creative commons via le moteur de recherche Google, avec un filtre « Droits d’usage » ou un site comme Openverse. Attention en revanche avec les banques d’images commerciales « libres de droit » ; les conditions de réutilisation n’en sont pas toujours claires.

      Exemple

      Afin de permettre la réutilisation d'une de ses infographies, la bibliothèque Marie Curie de l'INSA de Lyon a utilisé une licence Creative Commons.


      CC
      BY
      NC


      Creative Commons

      • Licence version 4.0


      Attribution


      • L'œuvre peut être réutilisée, mais son auteur doit être cité.


      Pas d'utilisation commerciale

      • L’œuvre peut être réutilisée dans différents contextes (ex. : un devoir, un exposé), si non commerciaux.
      Source : Bibliothèque Marie Curie - INSA Lyon. Construire une référence bibliographique. Étape 1 : identifier les informations. 2020.

      Conseils
      • Comme pour les ressources textuelles, si vous utilisez des ressources visuelles ou multimédia, citez vos sources !
      • Rapprochez-vous de vos enseignants pour apprendre dans quels cas de figure et comment insérer du contenu non textuel dans vos travaux universitaires.
    • Conclusion

      Durée : 5 minutes

      Pour terminer, il convient d'évaluer votre démarche de recherche d’informations.

      Évaluation de la démarche
      • Avez-vous pris le temps de bien interroger le sujet ?
      • Avez-vous couvert les différentes pistes envisagées ?
      • Avez-vous choisi les mots-clés les plus adaptés ?
      • Avez-vous utilisé les bons outils ?
      Évaluation des résultats obtenus
      • Avez-vous recouru à des sources complémentaires ?
      • Avez-vus vérifié les références obtenues ?
      • Avez-vous consulté des sources fiables, et de préférence universitaires ?
      • Les documents trouvés traitent-ils correctement le sujet ?
      • Avez-vous croisé vos sources ?
      Évaluation du travail à rendre
      • Avez-vous cité vos sources correctement ?
      • Avez-vous évité toute forme de plagiat ?


      Vous arrivez à la fin de ce tutoriel. N'hésitez pas à regarder pour terminer les travaux de plusieurs groupes d'étudiants pour voir comment ils ont mis en œuvre tous les conseils. 

      Il nous reste à vous souhaiter bon courage pour la suite de vos recherches !

    • Vous trouverez ci-dessous 

      • des exemples de parcours d’illustrant les différentes étapes de la recherche d’informations efficaces vues jusque-là (analyse du sujet, recherche documentaire et bibliographie) ;
      • la version PDF de ce cours, optimisée en termes d'accessibilité.

      Parcours

      Sur le thème « Politique et musique », 3 parcours réalisés par des groupes d'étudiants dans le cadre du cours de recherche documentaire de la licence professionnelle Gestion et mise à disposition de ressources documentaires, dirigée par Isabelle Rouquet à l'université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (2016).

      Chaque parcours comprend :

      • une analyse du thème, avec une mindmap, l’explication  du sujet finalement retenu, les mots-clés et les définitions classés avec les outils de référence ;

      • une présentation de la méthodologie de la recherche, des outils utilisés et des résultats dans une bibliographie ;

      • une présentation  multimédia.

    • Parcours des étudiants

    • Important : les exemples ci-dessous ont pour vocation d'illustrer la méthodologie de travail. Ces derniers ayant été réalisés il y a quelques années, les outils présentés ne sont pas représentatifs de leur version actuelle.
    • Musique contestataire dans les années 60 aux États-Unis

      Les étudiants
      • Coraline Pichon
      • Etienne Renaudin
      • Rafaël Messiez.
    • Les chants militaires de la première guerre mondiale

      Les étudiantes
      • Mathilde Barp
      • Cécile Bezy 
      • Manon Paillard.

    • Le soft power de la Corée du Sud : la musique au service de la puissance politique d'un pays

      Les étudiantes
      • Chloé Lecacheur
      • Fanny Vignaud

    • Version PDF du cours

      Ci-dessous, vous pouvez télécharger le cours dans sa version PDF, optimisée en termes d'accessibilité.
    • Pour aller plus loin

      Si vous souhaitez approfondir cette thématique, n'hésitez pas à consulter, en complément de CERISE, les ressources suivantes :